03/04/2009 | 01:13| Tennis - ATP - Miami
Del Potro s'offre Nadal
Rafael Nadal a fini par céder face à Juan Martin Del Potro, en quarts à Miami, au terme d'un mano a mano (6-4, 3-6, 7-6[3]) de trois heures. Nadal, qui n'avait jamais perdu un set contre l'Argentin en quatre matches, ne réalisera donc pas le doublé Indian Wells - Miami. Le n°1 mondial, finaliste en 2008, a remonté un set et un break de retard avant de gâcher un double break (3-0) dans la manche décisive, victime d'un gros passage à vide. Del Potro, lui, a été énorme en coup droit. Il affrontera désormais Andy Murray, tombeur de Fernando Verdasco (6-1, 6-2) au terme d'un match à sens unique face à un Espagnol blessé dans le bas du dos.
Rafael Nadal n'est pas invincible. Alors que certains commençaient à en douter, Juan Martin Del Potro l'a prouvé. Mais il a encore fallu être très costaud pour se défaire du n°1 mondial. Même dans un jour moyen, l'Espagnol a chèrement vendu sa peau et a même failli s'en sortir. Dès le début de la rencontre, les choses ont semblé claires : Del Potro voulait sa revanche d'Indian Wells et cesser la série de quatre défaites face à Nadal. Se concentrant sur ses points forts, il a mis au supplice l'Espagnol en bombardant son revers par d'énormes claques de coup droit. Servant le plomb et limitant la casse côté revers, il s'est logiquement retrouvé avec un set et un break d'avance (6-4, 2-1) contre un adversaire loin de son niveau et très agacé par son jeu. Le poing serré vers son clan et l'oeil rageur, Del Potro se voyait déjà triomphant.
Del Potro n'a rien lâché, Nadal a craqué
C'est alors que Rafael Nadal a remis son costume de n°1 mondial : terminées les fautes grossières, oubliée cette erreur stratégique étonnante de jouer, si court, sur le coup droit adverse et retour de la tactique gagnante du harcèlement de revers afin de s'ouvrir tout le court. Passant enfin à l'offensive, il inversait totalement la tendance (6-3, 3-0), alors que Del Potro, lui, retombait dans ses travers. Frappant sur tout ce qui bougeait, il accumulait les fautes. Quand Nadal s'est levé pour servir à ce moment-là, le match semblait plié. Il avait retrouvé le ''Vamos'' facile et le poing serré vers tonton Toni, tout semblait revenir à la normale. Mais c'est finalement là qu'il a perdu le match. Les jambes soudain coupées, la lucidité évaporée, il a sombré pendant quatre jeux, enchaînant les fautes, jouant court et s'offrant aux coups de fusil adverses. La confiance avait de nouveau changé de camp et la mine de Toni Nadal dans les tribunes en disait long.
Le reste n'était désormais plus que du sursis, tant l'Espagnol reculait face à un Argentin qui au contraire marchait dans le court. Mais sentant sa proie si proche, Del Potro a bien failli s'emmêler les pieds dans le tapis pour de bon en commençant à lâcher son grand coup droit dans le bas du filet. Nadal, lui, se battait évidemment sur tous les points, sauvant ainsi trois balles de match à 5-6 grâce à trois grosses premières balles. Il arrachait le jeu décisif, réalisait même un mini break (3-2) sur une balle let. Mais Del Potro a fini le match en champion, oubliant la frustration, il a forcé son destin en lâchant encore quelques missiles de coup droit (3-5). C'en était cette fois de trop pour Nadal, qui expédiait un dernier coup droit dans le filet (7-3). Après deux matches difficiles contre Gil et, surtout, contre Wawrinka, Nadal n'a pas pu s'en sortir et a laissé transparaître des signes d'usure. L'enchaînement Indian Wells - Miami lui a fait toucher ses limites sur dur. Preuve qu'il lui en reste et c'est bien normal. Un petit retour sur terre avant, justement, de fouler de nouveau sa surface de prédilection, sera peut-être salvateur. Del Potro, lui, a décroché la plus belle victoire de sa carrière et peut espérer s'en servir pour franchir un cap. A condition de se remettre de ses émotions et de ce marathon.
Del Potro s'offre Nadal
Rafael Nadal a fini par céder face à Juan Martin Del Potro, en quarts à Miami, au terme d'un mano a mano (6-4, 3-6, 7-6[3]) de trois heures. Nadal, qui n'avait jamais perdu un set contre l'Argentin en quatre matches, ne réalisera donc pas le doublé Indian Wells - Miami. Le n°1 mondial, finaliste en 2008, a remonté un set et un break de retard avant de gâcher un double break (3-0) dans la manche décisive, victime d'un gros passage à vide. Del Potro, lui, a été énorme en coup droit. Il affrontera désormais Andy Murray, tombeur de Fernando Verdasco (6-1, 6-2) au terme d'un match à sens unique face à un Espagnol blessé dans le bas du dos.
Rafael Nadal n'est pas invincible. Alors que certains commençaient à en douter, Juan Martin Del Potro l'a prouvé. Mais il a encore fallu être très costaud pour se défaire du n°1 mondial. Même dans un jour moyen, l'Espagnol a chèrement vendu sa peau et a même failli s'en sortir. Dès le début de la rencontre, les choses ont semblé claires : Del Potro voulait sa revanche d'Indian Wells et cesser la série de quatre défaites face à Nadal. Se concentrant sur ses points forts, il a mis au supplice l'Espagnol en bombardant son revers par d'énormes claques de coup droit. Servant le plomb et limitant la casse côté revers, il s'est logiquement retrouvé avec un set et un break d'avance (6-4, 2-1) contre un adversaire loin de son niveau et très agacé par son jeu. Le poing serré vers son clan et l'oeil rageur, Del Potro se voyait déjà triomphant.
Del Potro n'a rien lâché, Nadal a craqué
C'est alors que Rafael Nadal a remis son costume de n°1 mondial : terminées les fautes grossières, oubliée cette erreur stratégique étonnante de jouer, si court, sur le coup droit adverse et retour de la tactique gagnante du harcèlement de revers afin de s'ouvrir tout le court. Passant enfin à l'offensive, il inversait totalement la tendance (6-3, 3-0), alors que Del Potro, lui, retombait dans ses travers. Frappant sur tout ce qui bougeait, il accumulait les fautes. Quand Nadal s'est levé pour servir à ce moment-là, le match semblait plié. Il avait retrouvé le ''Vamos'' facile et le poing serré vers tonton Toni, tout semblait revenir à la normale. Mais c'est finalement là qu'il a perdu le match. Les jambes soudain coupées, la lucidité évaporée, il a sombré pendant quatre jeux, enchaînant les fautes, jouant court et s'offrant aux coups de fusil adverses. La confiance avait de nouveau changé de camp et la mine de Toni Nadal dans les tribunes en disait long.
Le reste n'était désormais plus que du sursis, tant l'Espagnol reculait face à un Argentin qui au contraire marchait dans le court. Mais sentant sa proie si proche, Del Potro a bien failli s'emmêler les pieds dans le tapis pour de bon en commençant à lâcher son grand coup droit dans le bas du filet. Nadal, lui, se battait évidemment sur tous les points, sauvant ainsi trois balles de match à 5-6 grâce à trois grosses premières balles. Il arrachait le jeu décisif, réalisait même un mini break (3-2) sur une balle let. Mais Del Potro a fini le match en champion, oubliant la frustration, il a forcé son destin en lâchant encore quelques missiles de coup droit (3-5). C'en était cette fois de trop pour Nadal, qui expédiait un dernier coup droit dans le filet (7-3). Après deux matches difficiles contre Gil et, surtout, contre Wawrinka, Nadal n'a pas pu s'en sortir et a laissé transparaître des signes d'usure. L'enchaînement Indian Wells - Miami lui a fait toucher ses limites sur dur. Preuve qu'il lui en reste et c'est bien normal. Un petit retour sur terre avant, justement, de fouler de nouveau sa surface de prédilection, sera peut-être salvateur. Del Potro, lui, a décroché la plus belle victoire de sa carrière et peut espérer s'en servir pour franchir un cap. A condition de se remettre de ses émotions et de ce marathon.