Rafael Nadal a remporté sa quatrième victoire consécutive à Monte-Carlo. Un résultat historique pour le Majorquin, qui a repoussé les assauts de Roger Federer pendant deux sets. Il s'agit du 24e titre de sa carrière, le 10e en Masters Series. Pour la 7e fois, il a dominé le N.1 mondial sur terre.
MS MONTE-CARLO - FINALE
Rafael Nadal (ESP/N.2) bat Roger Federer (SUI/N.1) 7-5, 7-5
Rafael Nadal est à la renverse, couché sur le dos sur la terre battue. Sa joie est extatique et belle à voir. Non, il ne vient pas de remporter Roland-Garros mais plus simplement son premier titre sur le circuit depuis Stuttgart 2007. Et quel titre ! Pour la quatrième fois consécutive, dont les trois dernières finales face à Roger Federer, Nadal a conquis le Masters Series de Monte-Carlo. Un résultat historique puisqu'aucun des grands maîtres de la surface depuis le début de l'ère Open n'avait fait preuve d'une telle régularité.
A 21 ans, celui qui avait déjà épaté son monde en remportant 81 matches consécutif sur terre*, compte désormais 24 titres, dont 19 sur terre. Depuis le début d'une saison aussi déroutante que le scénario de cette finale, Rafael Nadal se pose comme le joueur à la progression la plus régulière. Son mérite ce dimanche aura été de faire plier Roger Federer, plutôt excellent pendant les trois quarts du match, au bon moment.
Roger Federer avait son plan. Sous le regard de José Higueras, le Suisse a démarré en trombe la rencontre, comme il l'avait fait la veille face à Novak Djokovic. Là encore, les deux joueurs se livrent totalement dès les premiers points. Break de Federer, débreak immédiat, le ton est donné (1-1). Ils remettent ça à 4-3, 4-4. Le Suisse a décidé de prendre les devants et cela fonctionne. Nadal ne fait pas encore la loi en fond de court. A 5-5, le rapport de force change un peu. Federer a un point faible sur cette première manche, c'est son service. Quand la première passe, il développe son jeu d'attaque avec application et réussite, sinon, il subit sur sa seconde (28% seulement de points derrière sa seconde). En fin de set, Nadal prend ses aises un peu plus à l'intérieur du court et domine les échanges. Il réussit un break fatal à 6-5 grâce à une merveille de petite balle croisée que Federer voit passer sous son nez au filet.
Nadal revient de nulle part, comme d'habitude
Dans la seconde manche, Federer a mené 4-0 avant de perdre la rencontre. Quel est ce curieux syndrome qui ravage les meilleurs joueurs du circuit ? On pensait que seuls quelques joueurs plus fragiles que d'autres souffraient d'un mal inconnu au moment de conclure, mais Richard Gasquet et Paul-Henri Mathieu ne sont pas les seuls à mordre la poussière quand la victoire leur tend les bras ou leur échappe trop facilement. Nikolay Davydenko et Novak Djokovic ont même poussé le "vice" à quitter le jeu avant la fin (Estoril et Monte-Carlo face au Suisse). Roger Federer ne se défile pas aussi facilement devant ses responsabilités, mais il faut bien constater que le Suisse n'a pas assumé les efforts produits pendant un set et demi.
Outre l'obsession d'avancer le plus souvent possible au filet, Federer a également tenu à déplacer plus franchement Nadal que les années précédentes. La saison dernière, il avait tenté de fixer l'Espagnol sur son revers vers l'axe. Cette fois-ci, il a joué de son fantastique coup de poignet pour jouer court croisé, des deux côtés, et couper le rythme de l'échange. Cela lui a souvent permis de s'ouvrir le court pour placer une attaque et monter derrière. A 5-7, 4-0, il avait retrouvé un meilleur pourcentage de réussite en seconde balle et dominé outrageusement les quatre derniers jeux. Les points ont défilé et Nadal semble réduit au rôle de spectateur. Sur son jeu de service, Federer l'agresse moins et le laisse frapper pleinement son coup droit. Comme souvent, le Majorquin y puise son énergie pour revenir. Federer plie physiquement (un fléchissements visible notamment sur ses déplacements latéraux), puis rompt selon un scénario vécu tant de fois face à Nadal.
A l'image d'une saison étrange, tronquée par les blessures, Roger Federer a perdu en deux sets un match qu'il a parfois dominé de la tête et des épaules. La frustration ressemble fort à celle connue depuis trois ans sur terre battue (Hambourg excepté), mais on sent encore le N.1 mondial en pleine ébullition tactique. Ces efforts sont visibles et ils expliquent aussi la satisfaction spectaculaire de Nadal à la fin de la rencontre. Les jeux sont faits à Monte-Carlo pour le quadruple vainqueur, mais c'est à Roland-Garros que Federer jouera son "banco".
MS MONTE-CARLO - FINALE
Rafael Nadal (ESP/N.2) bat Roger Federer (SUI/N.1) 7-5, 7-5
Rafael Nadal est à la renverse, couché sur le dos sur la terre battue. Sa joie est extatique et belle à voir. Non, il ne vient pas de remporter Roland-Garros mais plus simplement son premier titre sur le circuit depuis Stuttgart 2007. Et quel titre ! Pour la quatrième fois consécutive, dont les trois dernières finales face à Roger Federer, Nadal a conquis le Masters Series de Monte-Carlo. Un résultat historique puisqu'aucun des grands maîtres de la surface depuis le début de l'ère Open n'avait fait preuve d'une telle régularité.
A 21 ans, celui qui avait déjà épaté son monde en remportant 81 matches consécutif sur terre*, compte désormais 24 titres, dont 19 sur terre. Depuis le début d'une saison aussi déroutante que le scénario de cette finale, Rafael Nadal se pose comme le joueur à la progression la plus régulière. Son mérite ce dimanche aura été de faire plier Roger Federer, plutôt excellent pendant les trois quarts du match, au bon moment.
Roger Federer avait son plan. Sous le regard de José Higueras, le Suisse a démarré en trombe la rencontre, comme il l'avait fait la veille face à Novak Djokovic. Là encore, les deux joueurs se livrent totalement dès les premiers points. Break de Federer, débreak immédiat, le ton est donné (1-1). Ils remettent ça à 4-3, 4-4. Le Suisse a décidé de prendre les devants et cela fonctionne. Nadal ne fait pas encore la loi en fond de court. A 5-5, le rapport de force change un peu. Federer a un point faible sur cette première manche, c'est son service. Quand la première passe, il développe son jeu d'attaque avec application et réussite, sinon, il subit sur sa seconde (28% seulement de points derrière sa seconde). En fin de set, Nadal prend ses aises un peu plus à l'intérieur du court et domine les échanges. Il réussit un break fatal à 6-5 grâce à une merveille de petite balle croisée que Federer voit passer sous son nez au filet.
Nadal revient de nulle part, comme d'habitude
Dans la seconde manche, Federer a mené 4-0 avant de perdre la rencontre. Quel est ce curieux syndrome qui ravage les meilleurs joueurs du circuit ? On pensait que seuls quelques joueurs plus fragiles que d'autres souffraient d'un mal inconnu au moment de conclure, mais Richard Gasquet et Paul-Henri Mathieu ne sont pas les seuls à mordre la poussière quand la victoire leur tend les bras ou leur échappe trop facilement. Nikolay Davydenko et Novak Djokovic ont même poussé le "vice" à quitter le jeu avant la fin (Estoril et Monte-Carlo face au Suisse). Roger Federer ne se défile pas aussi facilement devant ses responsabilités, mais il faut bien constater que le Suisse n'a pas assumé les efforts produits pendant un set et demi.
Outre l'obsession d'avancer le plus souvent possible au filet, Federer a également tenu à déplacer plus franchement Nadal que les années précédentes. La saison dernière, il avait tenté de fixer l'Espagnol sur son revers vers l'axe. Cette fois-ci, il a joué de son fantastique coup de poignet pour jouer court croisé, des deux côtés, et couper le rythme de l'échange. Cela lui a souvent permis de s'ouvrir le court pour placer une attaque et monter derrière. A 5-7, 4-0, il avait retrouvé un meilleur pourcentage de réussite en seconde balle et dominé outrageusement les quatre derniers jeux. Les points ont défilé et Nadal semble réduit au rôle de spectateur. Sur son jeu de service, Federer l'agresse moins et le laisse frapper pleinement son coup droit. Comme souvent, le Majorquin y puise son énergie pour revenir. Federer plie physiquement (un fléchissements visible notamment sur ses déplacements latéraux), puis rompt selon un scénario vécu tant de fois face à Nadal.
A l'image d'une saison étrange, tronquée par les blessures, Roger Federer a perdu en deux sets un match qu'il a parfois dominé de la tête et des épaules. La frustration ressemble fort à celle connue depuis trois ans sur terre battue (Hambourg excepté), mais on sent encore le N.1 mondial en pleine ébullition tactique. Ces efforts sont visibles et ils expliquent aussi la satisfaction spectaculaire de Nadal à la fin de la rencontre. Les jeux sont faits à Monte-Carlo pour le quadruple vainqueur, mais c'est à Roland-Garros que Federer jouera son "banco".