Égypte-Algérie
Les Marocains ont choisi leur camp : les Verts
En cette chaude et printanière journée de dimanche 25 octobre, Casablanca grouille de monde, les Marocains sont très actifs, les grandes terrasses qui sont le point de rencontre des Casablancais affichent complet ; un petit café accompagné d’une tasse d’eau (habitude disparue des cafés d’Alger depuis longtemps) revient à 90 dirhams, soit près de 100 DA. Incontestablement, le football demeure l’oxygène du peuple marocain, visiblement déçu par la déconvenue des Lions de l’Atlas lors de ces éliminatoires de la CAN et du Mondial-2010. L’espoir de voir le Maroc dans le wagon menant à l’Afrique du Sud s’est évaporé à l’issue de la cuisante défaite du onze marocain en terre gabonaise.
Un échec que le peuple marocain a mal digéré au point de réclamer la tête des responsables du football du royaume alaouite. Mais l’élimination prématurée de leur sélection de la plus prestigieuse compétition mondiale n’a pas entamé leur intérêt pour les autres groupes.
Au contraire, mordus et passionnés de la balle ronde, les Marocains s’intéressent particulièrement au groupe C où évolue l’Algérie. Une balade dans les rues de Casablanca l’atteste. Que ce soit dans les cafés, les magasins, les marchés, les Verts sont sur toutes les lèvres à l’approche de la grande explication face à l’Égypte. On est d’ailleurs convaincu que la rue marocaine a déjà choisi définitivement son camp. Qu’ils soient Rajaouis ou Widadis, leur cœur bat la chamade incontestablement pour les Verts.
Ainsi, à l’occasion du fatidique rendez-vous du 14 novembre prochain au Caire, les Marocains, ou du moins la majorité d’entre eux rencontrés ici à Casablanca, prient déjà pour la bande à Saâdane et souhaitent de tout cœur la qualification de l’Algérie pour le Mondial. On a été d’ailleurs très surpris et ébahi par les pronostics à satiété avancés par tous ceux qu’on a croisés. Ils suivent de très près l’évolution et la situation des Fennecs à une dizaine de jours de leur entrée en stage, prévu le 8 novembre pour amorcer l’ultime virage avant la grande bataille du Caire.
Les Algériens doivent du reste se targuer de s’être offert un allié qui ne jure depuis quelques mois que par les noms de Ziani et consorts. Ils ont trouvé “refuge” et “réconfort” en soutenant les Verts, une manière d’“oublier” un tant soit peu les déboires des Lions de l’Atlas, en proie à une crise de résultats qui risqueraient même de les évincer de la course à la phase finale de la Coupe d’Afrique en cas d’un autre échec le 14 novembre prochain face aux Lions indomptables du Cameroun. “Le problème du football marocain reste incontestablement l’incompétence des hommes qui sont à la FRMF ; avant, il y avait des hommes qui géraient le foot, plus maintenant. Des hommes comme votre président Raouraoua ont donné à votre pays une image respectée, c’est ce qu’on demande. Roger Lemerre qui prenait 50 000 euros par mois nous a sabotés, puis ceux de la Fédération nous ont achevés, on en a marre. Actuellement, notre espoir repose sur l’Algérie”, nous révéla avec dépit Rachid le chauffeur de taxi, la cinquantaine passée, qui nous invita à un thé en nous promettant des révélations fracassantes sur le mal qui ronge le foot, mais, on avait rendez-vous avec Ali Mechiche, l’entraîneur de l’ESS.
“Le Mondial ne devrait
pas vous échapper !”
Les Casablancais gardent un bon souvenir du passage de Saâdane au Raja en 1989 qui leur a offert la Coupe d’Afrique des clubs champions, aujourd’hui Champions League africaine, mais ce n’est pas cela qui attire le plus les Marocains. “À vrai dire, on est en train de découvrir dans votre équipe un nouvel état d’esprit qu’on aurait souhaité retrouver chez les nôtres, je fais allusion à cette hargne et cette combativité qui animent les joueurs sur le terrain, une valeur disparue complètement de la conduite des internationaux marocains”, nous confie un jeune Marocain qui porte le nom de Mohamed et employé au sein d’un taxiphone au centre-ville de Casablanca. Il est jeune et n’a pas assisté au sacre de 1989 sous Saâdane, cela ne l’a pas empêché de nous demander de transmettre les encouragements de toute la population de Casa à l’entraîneur national. “Personnellement, je ne connais pas bien Saâdane, mais j’ai entendu beaucoup de bonnes choses sur lui de mes frères aînés et des supporters du Raja qui me poussent aujourd’hui à le soutenir et par là même l’équipe algérienne pour aller au Mondial. Les Égyptiens sont, certes, des frères, mais on a un penchant pour l’Algérie”, poursuit-il. Son copain Younès abonde presque dans le même sens : “Vous savez, ici au Maroc, tout le monde sans exception aucune souhaite la qualification de votre pays au Mondial ; l’Algérie mérite d’y aller, car elle a fait un très bon parcours et a donné une correction à cette Égypte, on est tous persuadés et convaincus que le 14 novembre, vous allez les battre chez eux. Savez-vous qu’ici, tout le monde regarde les matchs dans les cafés ? Je suis convaincu que le 14 novembre, si vous ne venez pas une heure à l’avance, vous ne trouverez pas de place pour regarder le match.”
Un témoignage qui démontre tout l’intérêt que portent les Marocains au rendez-vous du 14 novembre. Ils ne seront pas de simples spectateurs, mais plutôt des supporters car les Marocains ont déjà choisi leur camp : les Verts.
Les Marocains ont choisi leur camp : les Verts
En cette chaude et printanière journée de dimanche 25 octobre, Casablanca grouille de monde, les Marocains sont très actifs, les grandes terrasses qui sont le point de rencontre des Casablancais affichent complet ; un petit café accompagné d’une tasse d’eau (habitude disparue des cafés d’Alger depuis longtemps) revient à 90 dirhams, soit près de 100 DA. Incontestablement, le football demeure l’oxygène du peuple marocain, visiblement déçu par la déconvenue des Lions de l’Atlas lors de ces éliminatoires de la CAN et du Mondial-2010. L’espoir de voir le Maroc dans le wagon menant à l’Afrique du Sud s’est évaporé à l’issue de la cuisante défaite du onze marocain en terre gabonaise.
Un échec que le peuple marocain a mal digéré au point de réclamer la tête des responsables du football du royaume alaouite. Mais l’élimination prématurée de leur sélection de la plus prestigieuse compétition mondiale n’a pas entamé leur intérêt pour les autres groupes.
Au contraire, mordus et passionnés de la balle ronde, les Marocains s’intéressent particulièrement au groupe C où évolue l’Algérie. Une balade dans les rues de Casablanca l’atteste. Que ce soit dans les cafés, les magasins, les marchés, les Verts sont sur toutes les lèvres à l’approche de la grande explication face à l’Égypte. On est d’ailleurs convaincu que la rue marocaine a déjà choisi définitivement son camp. Qu’ils soient Rajaouis ou Widadis, leur cœur bat la chamade incontestablement pour les Verts.
Ainsi, à l’occasion du fatidique rendez-vous du 14 novembre prochain au Caire, les Marocains, ou du moins la majorité d’entre eux rencontrés ici à Casablanca, prient déjà pour la bande à Saâdane et souhaitent de tout cœur la qualification de l’Algérie pour le Mondial. On a été d’ailleurs très surpris et ébahi par les pronostics à satiété avancés par tous ceux qu’on a croisés. Ils suivent de très près l’évolution et la situation des Fennecs à une dizaine de jours de leur entrée en stage, prévu le 8 novembre pour amorcer l’ultime virage avant la grande bataille du Caire.
Les Algériens doivent du reste se targuer de s’être offert un allié qui ne jure depuis quelques mois que par les noms de Ziani et consorts. Ils ont trouvé “refuge” et “réconfort” en soutenant les Verts, une manière d’“oublier” un tant soit peu les déboires des Lions de l’Atlas, en proie à une crise de résultats qui risqueraient même de les évincer de la course à la phase finale de la Coupe d’Afrique en cas d’un autre échec le 14 novembre prochain face aux Lions indomptables du Cameroun. “Le problème du football marocain reste incontestablement l’incompétence des hommes qui sont à la FRMF ; avant, il y avait des hommes qui géraient le foot, plus maintenant. Des hommes comme votre président Raouraoua ont donné à votre pays une image respectée, c’est ce qu’on demande. Roger Lemerre qui prenait 50 000 euros par mois nous a sabotés, puis ceux de la Fédération nous ont achevés, on en a marre. Actuellement, notre espoir repose sur l’Algérie”, nous révéla avec dépit Rachid le chauffeur de taxi, la cinquantaine passée, qui nous invita à un thé en nous promettant des révélations fracassantes sur le mal qui ronge le foot, mais, on avait rendez-vous avec Ali Mechiche, l’entraîneur de l’ESS.
“Le Mondial ne devrait
pas vous échapper !”
Les Casablancais gardent un bon souvenir du passage de Saâdane au Raja en 1989 qui leur a offert la Coupe d’Afrique des clubs champions, aujourd’hui Champions League africaine, mais ce n’est pas cela qui attire le plus les Marocains. “À vrai dire, on est en train de découvrir dans votre équipe un nouvel état d’esprit qu’on aurait souhaité retrouver chez les nôtres, je fais allusion à cette hargne et cette combativité qui animent les joueurs sur le terrain, une valeur disparue complètement de la conduite des internationaux marocains”, nous confie un jeune Marocain qui porte le nom de Mohamed et employé au sein d’un taxiphone au centre-ville de Casablanca. Il est jeune et n’a pas assisté au sacre de 1989 sous Saâdane, cela ne l’a pas empêché de nous demander de transmettre les encouragements de toute la population de Casa à l’entraîneur national. “Personnellement, je ne connais pas bien Saâdane, mais j’ai entendu beaucoup de bonnes choses sur lui de mes frères aînés et des supporters du Raja qui me poussent aujourd’hui à le soutenir et par là même l’équipe algérienne pour aller au Mondial. Les Égyptiens sont, certes, des frères, mais on a un penchant pour l’Algérie”, poursuit-il. Son copain Younès abonde presque dans le même sens : “Vous savez, ici au Maroc, tout le monde sans exception aucune souhaite la qualification de votre pays au Mondial ; l’Algérie mérite d’y aller, car elle a fait un très bon parcours et a donné une correction à cette Égypte, on est tous persuadés et convaincus que le 14 novembre, vous allez les battre chez eux. Savez-vous qu’ici, tout le monde regarde les matchs dans les cafés ? Je suis convaincu que le 14 novembre, si vous ne venez pas une heure à l’avance, vous ne trouverez pas de place pour regarder le match.”
Un témoignage qui démontre tout l’intérêt que portent les Marocains au rendez-vous du 14 novembre. Ils ne seront pas de simples spectateurs, mais plutôt des supporters car les Marocains ont déjà choisi leur camp : les Verts.