Federer cueille Nadal
[Nadal n'avait pas perdu contre Federer sur terre depuis Hambourg en 2007.(L'Equipe)]
Il faut donc deux hommes pour battre Rafael Nadal sur terre battue : Novak Djokovic et Roger Federer. Après son combat de plus de quatre heures en demi-finales, le numéro 1 mondial a cédé (6-4, 6-4 en 1h26') devant un Suisse, très percutant au service et agressif dans le jeu. Si cette victoire de Roger Federer ne révolutionne pas la suprématie nadalienne sur terre, elle peut débloquer un ressort psychologique dans la tête du Suisse. « Une victoire comme celle-là est une source d'inspiration et de motivation. Je crois toujours en mes chances à Roland-Garros et j'y croirais jusqu'à ma dernière année de carrière», sourit le Suisse, heureux d'avoir stoppé l'hémorragie face à l'Espagnol. Et la manière n'est pas pour déplaire. Le numéro 2 mondial arrête de vouloir battre son adversaire à son propre jeu ! En s'appuyant sur un excellent service autant en premières qu'en deuxièmes balles, il ne recule plus, tente davantage et prend le filet à la moindre occasion (18 montées). Mais le Suisse ne tombe pas dans l'enthousiasme béat. Il a trouvé la clé à Madrid avec un court très rapide et une altitude propice aux attaquants. «Les conditions donnent l'opportunité d'être agressif car il est difficile de contrôler la balle et de tirer des passings », explique Roger Federer qui remporte son premier tournoi de l'année et son premier Masters 1000 depuis Cincinnati en août 2007. Mais cette clé n'ouvre pas forcément la Porte d'Auteuil.
Sans dévaloriser la performance de l'ancien numéro 1 mondial, Rafael Nadal a joué avec son ombre. Moins mobile qu'à l'accoutumée en raison de la fatigue de son match de la veille, il a décliné physiquement au fil de la rencontre et n'a pas réussi à prendre le contrôle de l'échange à l'exception du début de match. Ses seize fautes directes concentrées à chaque fin de set et surtout aucune balle de break sauvée démontrent une certaine usure. Cette semaine, le Majorquin n'a jamais trouvé sa vraie carburation. Il a joué avec son coeur, mais son jeu n'a pas été à la hauteur en raison de l'altitude et de l'accumulation des tournois. Après chaque match, il a évoqué son manque de contrôle et en finale, il a connu les pires difficultés pour relancer l'engagement de Roger Federer et tenir l'échange, un comble. Même le public ne s'y est pas trompé lors de la remise des prix à l'américaine avec confettis, chèques et voitures sur le court. Les vagues sonores de Rafa ont résonné dans la Caja Magica et le Majorquin a arboré un grand sourire devant le Prince des Asturies. Son grand rival est de retour et finalement, ce n'est pas pour lui déplaire. Il aime le combat et la bagarre. Roland-Garros et ses matches en cinq sets, c'est une autre histoire. «Si je n'ai pas confiance après avoir gagné trois tournois et atteint une finale sur terre, je ne sais pas ce qu'il faut que je fasse, estime le numéro 1 mondial qui n'a pas voulu insister sur la fatigue et trouver des excuses. C'est une saison de rêve pour moi sur terre.» Sophie DORGAN, envoyée spéciale à Madrid
[Nadal n'avait pas perdu contre Federer sur terre depuis Hambourg en 2007.(L'Equipe)]
Il faut donc deux hommes pour battre Rafael Nadal sur terre battue : Novak Djokovic et Roger Federer. Après son combat de plus de quatre heures en demi-finales, le numéro 1 mondial a cédé (6-4, 6-4 en 1h26') devant un Suisse, très percutant au service et agressif dans le jeu. Si cette victoire de Roger Federer ne révolutionne pas la suprématie nadalienne sur terre, elle peut débloquer un ressort psychologique dans la tête du Suisse. « Une victoire comme celle-là est une source d'inspiration et de motivation. Je crois toujours en mes chances à Roland-Garros et j'y croirais jusqu'à ma dernière année de carrière», sourit le Suisse, heureux d'avoir stoppé l'hémorragie face à l'Espagnol. Et la manière n'est pas pour déplaire. Le numéro 2 mondial arrête de vouloir battre son adversaire à son propre jeu ! En s'appuyant sur un excellent service autant en premières qu'en deuxièmes balles, il ne recule plus, tente davantage et prend le filet à la moindre occasion (18 montées). Mais le Suisse ne tombe pas dans l'enthousiasme béat. Il a trouvé la clé à Madrid avec un court très rapide et une altitude propice aux attaquants. «Les conditions donnent l'opportunité d'être agressif car il est difficile de contrôler la balle et de tirer des passings », explique Roger Federer qui remporte son premier tournoi de l'année et son premier Masters 1000 depuis Cincinnati en août 2007. Mais cette clé n'ouvre pas forcément la Porte d'Auteuil.
Sans dévaloriser la performance de l'ancien numéro 1 mondial, Rafael Nadal a joué avec son ombre. Moins mobile qu'à l'accoutumée en raison de la fatigue de son match de la veille, il a décliné physiquement au fil de la rencontre et n'a pas réussi à prendre le contrôle de l'échange à l'exception du début de match. Ses seize fautes directes concentrées à chaque fin de set et surtout aucune balle de break sauvée démontrent une certaine usure. Cette semaine, le Majorquin n'a jamais trouvé sa vraie carburation. Il a joué avec son coeur, mais son jeu n'a pas été à la hauteur en raison de l'altitude et de l'accumulation des tournois. Après chaque match, il a évoqué son manque de contrôle et en finale, il a connu les pires difficultés pour relancer l'engagement de Roger Federer et tenir l'échange, un comble. Même le public ne s'y est pas trompé lors de la remise des prix à l'américaine avec confettis, chèques et voitures sur le court. Les vagues sonores de Rafa ont résonné dans la Caja Magica et le Majorquin a arboré un grand sourire devant le Prince des Asturies. Son grand rival est de retour et finalement, ce n'est pas pour lui déplaire. Il aime le combat et la bagarre. Roland-Garros et ses matches en cinq sets, c'est une autre histoire. «Si je n'ai pas confiance après avoir gagné trois tournois et atteint une finale sur terre, je ne sais pas ce qu'il faut que je fasse, estime le numéro 1 mondial qui n'a pas voulu insister sur la fatigue et trouver des excuses. C'est une saison de rêve pour moi sur terre.» Sophie DORGAN, envoyée spéciale à Madrid