Exposition des arts appliqués à Alger
Omar Racim ou l’artiste aux vocations multiples
Depuis le 14 février se déroule, au Musée national des antiquités à Alger, une exposition d’enluminures de l’artiste Omar Racim. L’exposition durera jusqu’au 28 du mois en cours. Elle compte quatorze compositions.
Outre la richesse des couleurs, la dimension esthétique de ces œuvres met en relief trois des éléments qui servent de motifs ou de trames à même de créer une œuvre d’enluminure musulmane, art dans lequel Omar Racim s’est plus investi. Le premier élément consiste en les arabesques, suit la calligraphie arabe, élément le plus important dans les compositions de l’artiste. Enfin, les figures géométriques avec leurs bandes torsadées et les lignes simplifiées. Ces motifs sont travaillés avec dextérité avec ce souci de parvenir à créer complémentarité et harmonie entre les exigences esthétiques et l’empreinte identitaire musulmane. Une conciliation qui fait que la beauté et l’affirmation de soi se reflètent en symbiose. Une symbiose discrète qui se métamorphose en œuvre d’art. Notons que Omar Racim est né en 1884 à Alger. Autodidacte bilingue, il commence à travailler dans une imprimerie coloniale à l’âge de 14 ans. Ce qui lui permet de découvrir le monde de la presse, son importance et de s’intéresser à la politique et aux courants idéologiques de l’époque. Ses premiers articles journalistiques datent de 1909. Ils sont publiés dans les journaux El Moudjahid et Mourchid El Ouma qui paraissent en Tunisie. En 1913, il créé le journal Dhou El Fikar, lequel, après la publication de quatre numéros, est interdit de parution par l’administration coloniale française le 18 juin 1914. Le 6 novembre 1915, il est arrêté et emprisonné pour ses idées politiques et nationalistes. Libéré le 21 septembre 1921, il reprend ses activités en matière d’arts appliqués, voyage en Tunisie, au Maroc, en Egypte et en France. Comme il publie des écrits sur la musique et l’art andalou et l’architecture dans des revues marocaines, tunisiennes et égyptiennes. Omar Racim a formé aussi beaucoup d’artistes algériens à l’exemple de M’hamed Issiakhem, Ali Khodja, Mahieddine Boutaleb et Mohamed Temmam. Il meurt en 1959 à Alger.
Par Amnay Idir
Omar Racim ou l’artiste aux vocations multiples
Depuis le 14 février se déroule, au Musée national des antiquités à Alger, une exposition d’enluminures de l’artiste Omar Racim. L’exposition durera jusqu’au 28 du mois en cours. Elle compte quatorze compositions.
Outre la richesse des couleurs, la dimension esthétique de ces œuvres met en relief trois des éléments qui servent de motifs ou de trames à même de créer une œuvre d’enluminure musulmane, art dans lequel Omar Racim s’est plus investi. Le premier élément consiste en les arabesques, suit la calligraphie arabe, élément le plus important dans les compositions de l’artiste. Enfin, les figures géométriques avec leurs bandes torsadées et les lignes simplifiées. Ces motifs sont travaillés avec dextérité avec ce souci de parvenir à créer complémentarité et harmonie entre les exigences esthétiques et l’empreinte identitaire musulmane. Une conciliation qui fait que la beauté et l’affirmation de soi se reflètent en symbiose. Une symbiose discrète qui se métamorphose en œuvre d’art. Notons que Omar Racim est né en 1884 à Alger. Autodidacte bilingue, il commence à travailler dans une imprimerie coloniale à l’âge de 14 ans. Ce qui lui permet de découvrir le monde de la presse, son importance et de s’intéresser à la politique et aux courants idéologiques de l’époque. Ses premiers articles journalistiques datent de 1909. Ils sont publiés dans les journaux El Moudjahid et Mourchid El Ouma qui paraissent en Tunisie. En 1913, il créé le journal Dhou El Fikar, lequel, après la publication de quatre numéros, est interdit de parution par l’administration coloniale française le 18 juin 1914. Le 6 novembre 1915, il est arrêté et emprisonné pour ses idées politiques et nationalistes. Libéré le 21 septembre 1921, il reprend ses activités en matière d’arts appliqués, voyage en Tunisie, au Maroc, en Egypte et en France. Comme il publie des écrits sur la musique et l’art andalou et l’architecture dans des revues marocaines, tunisiennes et égyptiennes. Omar Racim a formé aussi beaucoup d’artistes algériens à l’exemple de M’hamed Issiakhem, Ali Khodja, Mahieddine Boutaleb et Mohamed Temmam. Il meurt en 1959 à Alger.
Par Amnay Idir