Après Athènes 2004, voilà arriver Pékin 2008, une ville où le taux de pollution est plus élevé que dans la capitale grecque. En 1997, lors des Championnats du monde d’athlétisme à Osaka, un nombre record de participants n’avait pu terminer le marathon à cause de la chaleur. De plus, les athlètes avaient du mal à respirer à cause de la pollution. C’est ainsi que les athlètes américains et anglais ont déjà annoncé qu’ils porteraient un masque antipollution pendant tout leur séjour pékinois. Ils veulent éviter que leur environnement les empêche d’être entièrement performants lors des compétitions.
Les autorités assurent avoir réduit de manière importante la quantité de particules nocives présentes dans l’air de la capitale chinoise et pris des mesures draconiennes pour ce faire (réduction du trafic automobile, fermeture de certaines usines…), mais il semble que l’air de la capitale chinoise demeure loin d’être pur et ce, malgré les efforts consentis par les autorités chinoises qui, conscientes que ces olympiades, attendues comme un tournant dans l’histoire de l’olympisme, entendent faire de ce rendez-vous olympique une réussite de son début, demain, jusqu’à sa clôture.En effet, Beijing 2008 débutera exactement le 8 août dans un pays en passe de devenir la première puissance économique du monde. Et pour marquer son ascension fulgurante et irrésistible, la Chine a fait les choses en grand.
Le pays de Mao est entré dans l’histoire en étant fin prêt quand, à la même période, aucune des nations ayant abrité les Jeux n’avait des infrastructures d’accueil à jour. De véritables bijoux ont été érigés en moins d’un an. Mieux, la Chine a construit un stade futuriste (celui qui va, du reste, accueillir les épreuves d’athlétisme) à l’architecture avant-gardiste, suscitant l’enthousiasme de tous ses visiteurs. Les autres sites, du Village olympique aux plans d’eau des disciplines de navigation, sont autant marqués du sceau de l’innovation technologique. Mais encore, la Chine qui s’est préparée à ces Jeux depuis quatre ans entend contester les suprématies établies, dont celles des Etats-Unis (la valeur étalon) en athlétisme et en natation. C’est pourquoi Osaka 2007 a été le théâtre des Championnats du monde d’athlétisme pour avoir une idée de ce que sera la discipline qui focalise encore l’attention des spectateurs et des téléspectateurs des olympiades.
A Pékin, le Comité international olympique avait refusé de repousser les jeux Olympiques au mois de septembre suite au veto de la chaîne américaine de télévision NBC (qui a versé 893 millions de dollars pour retransmettre les Jeux de Turin et de Pékin).