Manel Guerbi se confie à nous
Une jeune Algérienne qui monte, alliant grâce et intelligence, investissant divers domaines en s'imposant. Bon sang ne saurait mentir, Manel est la digne fille de ses parents qui l'ont, dès l'enfance, initiée aux belles choses de la vie, la musique et le chant.Ce n'est pas la vie extrascolaire qui va la gêner. Elève studieuse, elle réussit et poursuit ses études en pharmacie. Actuellement, elle nous enchante dans l'émission Hna fi lahna et a présenté l'émission "Alhane wa chabab".
Peux-tu te présenter à nos lecteurs même si ton visage leur est familier puisqu'on te voit régulièrement à la télé?
Voilà, je m'appelle Manel Guerbi, j'ai 22 ans (bientôt 23), je suis étudiante en pharmacie, filière que j'ai choisie après avoir été reçue au Bac (série sciences exactes).
Tu es l'animatrice de l'émission "Hna fi lahna", mais tu es aussi musicienne, peux-tu nous donner des détails ?
Ma première passion a été la musique et c'est un domaine dans lequel j'ai toujours baigné car mon père joue du luth et j'ai toujours entendu ma mère fredonner des chansons. Mes frères jouent à la guitare et au synthé même s'ils n'ont pas fait de la musique leur métier. Dans une famille pareille, je ne pouvais qu'être musicienne. J'ai commencé le piano à 3 ans et à 7 ans j'ai intégré la chorale de la maison de jeunes de Aïn-Taya. A dix ans, je faisais partie de l'association de musique andalouse de Ain-Taya "Nouba", avec laquelle j'ai participé à de nombreux festivals nationaux.
Tu as donc abandonné les instruments de musique pour te consacrer au chant ?
Pas du tout. Après le piano, je me suis mise à la mandoline puis au violon vers 11 ans et ce n'est qu'à douze ans que j'ai commencé à manier le luth et ce sont ces deux derniers que je préfère. Donc, je m'accompagne d'un de ces instruments suivant la composition de l'orchestre.
Qui est-ce qui t'a orientée vers le chant ?
Lorsque je faisais partie de l'association musicale "Nouba" dirigée par M. Mézaguer, un jour, un professeur est venu, c'était M. Abdelmadjid Boumaza, il m'a remarquée et a décidé de me donner des cours de chant particuliers. Il m'a aussi initiée aux duos et j'ai participé à l'hommage rendu à Fadhéla Dziria en 1998.
C'est à cette occasion que Smaïl Henni a décidé de m'intégrer dans la troupe mixte et féminine "Inchirah" dont je fais partie à ce jour. Nous avons participé à de nombreux festivals internationaux, entre autres le 1er Festival international à Ghaza, et d'autres en Grèce, à Berlin, à Paris, au Maroc, sans oublier les nationaux.
En plus de tes études et de la musique, tu fais aussi partie d'une chorale, n'est-ce pas ?
Effectivement, malgré mes nombreuses préoccupations, la chorale occupe un espace important dans ma vie. Je chante avec la chorale "Naghem", dans laquelle j'ai atterri par hasard. J'y suis allée pour accompagner mes cousines qui en faisaient partie, cela m'a plu, c'était différent de ce que je faisais. La chorale m'a beaucoup appris, notamment la discipline et l'esprit de groupe.
Quelle expérience t'a le plus marquée?
L'expérience que je n'oublierai jamais est ma participation à deux opéras avec le chef d'orchestre Amine Kouider, Kate de "Mme Butterfly" et Barberine, "Les noces de Figaro". Cette expérience m'a été bénéfique, car chanter, interpréter un rôle et se projeter sur une scène est très difficile. J'étais la plus jeune de la troupe et la seule Algérienne parmi les solistes.
Pour assumer toutes ces activités, il te faudrait des journées de 48 heures, comment arrives-tu à gérer tout cela ?
Je reconnais que, maintenant, je suis débordée et que je néglige les répétitions, j'y vais lorsque c'est impératif, mais je participe toujours aux festivals. J'avoue que je n'arrive pas à choisir entre toutes mes activités. Elles m'apportent beaucoup et j'aimerais même trouver le temps d'en avoir d'autres.
Tu es musicienne, chanteuse, comment es-tu arrivée à l'animation? Tu es l'animatrice de "Hna fi lahna" et tu le fais très bien.
Je travaillais comme choriste à l'ENTV. On m'avait proposé de faire une émission de musique andalouse. J'ai dû apprendre et beaucoup travailler pour proposer l'émission "Diwan", à propos de musiques maghrébines (classique, populaire, du patrimoine ou fusion). Cette émission se faisait en live, il y a eu seulement deux en 2005 puis on m'a proposé d'animer "Hna fi lahna".
Il a fallu choisir et j'ai opté pour la deuxième. Le premier numéro était un spécial 31 décembre (2005), toujours en live.
Ton expérience dans l'animation t'a certainement été bénéfique. Que t'a apporté Hna fi lahna ?
Hna fi lahna m'a permis de découvrir un domaine passionnant, celui de l'animation car c'est s'intéresser aux autres, communiquer et se compléter. J'aime beaucoup faire des duos, certains restent indélébiles dans ma mémoire et ce sont les virtuels que je préfère car chanter avec quelqu'un qui n'est plus de ce monde nous permet de réaliser un rêve.
Quels sont les moments forts de l'émission ?
Ils sont bien nombreux, mais j'ai apprécié le numéro consacré aux acteurs. On a pu les voir sous un autre angle, ils ont pu toucher à un registre autre que le leur et ils ont adoré.
On a remarqué que tu chantais pendant l'émission, c'était programmé ?
C'est spontané, je ne peux pas m'empêcher de fredonner pendant l'émission mais je ne chante qu'avec les chanteurs qui me demandent de les accompagner. Notre univers artistique est bien étroit et ils sont tous au courant que je suis du domaine.
Malgré toutes tes occupations, est-ce que tu t'accordes le temps de sortir ?
C'est vrai que je stresse énormément car les études sont très chargées, j'assure aussi les voix-off, le montage, la post-production, la chorale, le studio d'enregistrement et je mets un point d'honneur à respecter mes engagements, mais j'adore sortir, rencontrer mes amis . Il m'arrive même de jouer à la goinche avec mes frères, au scrabble avec mes parents et au yam avec mes amis.
Est-ce que tu as des projets ?
Pour l'instant, je vis au jour le jour en ce qui concerne mes études, mais je compte faire une spécialité. Je projette aussi de faire des noubas avant la fin de l'année Inchallah, mon rêve le plus fou aurait été de faire l'école de Mounir El Bachir, l'initiateur de la technique moderne de luth, de Baghdad.
Quelles sont les personnes que tu admires le plus dans le domaine de l'andalou ?
Sans hésitation, Reinette Daoud l'Oranaise et Abdelkrim Dali.
Qu'est- ce que tu aurais souhaité faire en plus de tout ce que tu fais ?
De la musique jazz, si j'avais le temps. J'aurais voulu rejoindre une école de jazz et m'initier à cette musique que j'apprécie énormément, d'ailleurs c'est celle que j'écoute le plus souvent.
Malgré ton âge, tu as déjà investi la cour des grands, nous sommes certains que tu réaliseras tes projets. Bonne chance !
Propos recueillis par S. Choutri pour Midi People (Algérie)
Une jeune Algérienne qui monte, alliant grâce et intelligence, investissant divers domaines en s'imposant. Bon sang ne saurait mentir, Manel est la digne fille de ses parents qui l'ont, dès l'enfance, initiée aux belles choses de la vie, la musique et le chant.Ce n'est pas la vie extrascolaire qui va la gêner. Elève studieuse, elle réussit et poursuit ses études en pharmacie. Actuellement, elle nous enchante dans l'émission Hna fi lahna et a présenté l'émission "Alhane wa chabab".
Peux-tu te présenter à nos lecteurs même si ton visage leur est familier puisqu'on te voit régulièrement à la télé?
Voilà, je m'appelle Manel Guerbi, j'ai 22 ans (bientôt 23), je suis étudiante en pharmacie, filière que j'ai choisie après avoir été reçue au Bac (série sciences exactes).
Tu es l'animatrice de l'émission "Hna fi lahna", mais tu es aussi musicienne, peux-tu nous donner des détails ?
Ma première passion a été la musique et c'est un domaine dans lequel j'ai toujours baigné car mon père joue du luth et j'ai toujours entendu ma mère fredonner des chansons. Mes frères jouent à la guitare et au synthé même s'ils n'ont pas fait de la musique leur métier. Dans une famille pareille, je ne pouvais qu'être musicienne. J'ai commencé le piano à 3 ans et à 7 ans j'ai intégré la chorale de la maison de jeunes de Aïn-Taya. A dix ans, je faisais partie de l'association de musique andalouse de Ain-Taya "Nouba", avec laquelle j'ai participé à de nombreux festivals nationaux.
Tu as donc abandonné les instruments de musique pour te consacrer au chant ?
Pas du tout. Après le piano, je me suis mise à la mandoline puis au violon vers 11 ans et ce n'est qu'à douze ans que j'ai commencé à manier le luth et ce sont ces deux derniers que je préfère. Donc, je m'accompagne d'un de ces instruments suivant la composition de l'orchestre.
Qui est-ce qui t'a orientée vers le chant ?
Lorsque je faisais partie de l'association musicale "Nouba" dirigée par M. Mézaguer, un jour, un professeur est venu, c'était M. Abdelmadjid Boumaza, il m'a remarquée et a décidé de me donner des cours de chant particuliers. Il m'a aussi initiée aux duos et j'ai participé à l'hommage rendu à Fadhéla Dziria en 1998.
C'est à cette occasion que Smaïl Henni a décidé de m'intégrer dans la troupe mixte et féminine "Inchirah" dont je fais partie à ce jour. Nous avons participé à de nombreux festivals internationaux, entre autres le 1er Festival international à Ghaza, et d'autres en Grèce, à Berlin, à Paris, au Maroc, sans oublier les nationaux.
En plus de tes études et de la musique, tu fais aussi partie d'une chorale, n'est-ce pas ?
Effectivement, malgré mes nombreuses préoccupations, la chorale occupe un espace important dans ma vie. Je chante avec la chorale "Naghem", dans laquelle j'ai atterri par hasard. J'y suis allée pour accompagner mes cousines qui en faisaient partie, cela m'a plu, c'était différent de ce que je faisais. La chorale m'a beaucoup appris, notamment la discipline et l'esprit de groupe.
Quelle expérience t'a le plus marquée?
L'expérience que je n'oublierai jamais est ma participation à deux opéras avec le chef d'orchestre Amine Kouider, Kate de "Mme Butterfly" et Barberine, "Les noces de Figaro". Cette expérience m'a été bénéfique, car chanter, interpréter un rôle et se projeter sur une scène est très difficile. J'étais la plus jeune de la troupe et la seule Algérienne parmi les solistes.
Pour assumer toutes ces activités, il te faudrait des journées de 48 heures, comment arrives-tu à gérer tout cela ?
Je reconnais que, maintenant, je suis débordée et que je néglige les répétitions, j'y vais lorsque c'est impératif, mais je participe toujours aux festivals. J'avoue que je n'arrive pas à choisir entre toutes mes activités. Elles m'apportent beaucoup et j'aimerais même trouver le temps d'en avoir d'autres.
Tu es musicienne, chanteuse, comment es-tu arrivée à l'animation? Tu es l'animatrice de "Hna fi lahna" et tu le fais très bien.
Je travaillais comme choriste à l'ENTV. On m'avait proposé de faire une émission de musique andalouse. J'ai dû apprendre et beaucoup travailler pour proposer l'émission "Diwan", à propos de musiques maghrébines (classique, populaire, du patrimoine ou fusion). Cette émission se faisait en live, il y a eu seulement deux en 2005 puis on m'a proposé d'animer "Hna fi lahna".
Il a fallu choisir et j'ai opté pour la deuxième. Le premier numéro était un spécial 31 décembre (2005), toujours en live.
Ton expérience dans l'animation t'a certainement été bénéfique. Que t'a apporté Hna fi lahna ?
Hna fi lahna m'a permis de découvrir un domaine passionnant, celui de l'animation car c'est s'intéresser aux autres, communiquer et se compléter. J'aime beaucoup faire des duos, certains restent indélébiles dans ma mémoire et ce sont les virtuels que je préfère car chanter avec quelqu'un qui n'est plus de ce monde nous permet de réaliser un rêve.
Quels sont les moments forts de l'émission ?
Ils sont bien nombreux, mais j'ai apprécié le numéro consacré aux acteurs. On a pu les voir sous un autre angle, ils ont pu toucher à un registre autre que le leur et ils ont adoré.
On a remarqué que tu chantais pendant l'émission, c'était programmé ?
C'est spontané, je ne peux pas m'empêcher de fredonner pendant l'émission mais je ne chante qu'avec les chanteurs qui me demandent de les accompagner. Notre univers artistique est bien étroit et ils sont tous au courant que je suis du domaine.
Malgré toutes tes occupations, est-ce que tu t'accordes le temps de sortir ?
C'est vrai que je stresse énormément car les études sont très chargées, j'assure aussi les voix-off, le montage, la post-production, la chorale, le studio d'enregistrement et je mets un point d'honneur à respecter mes engagements, mais j'adore sortir, rencontrer mes amis . Il m'arrive même de jouer à la goinche avec mes frères, au scrabble avec mes parents et au yam avec mes amis.
Est-ce que tu as des projets ?
Pour l'instant, je vis au jour le jour en ce qui concerne mes études, mais je compte faire une spécialité. Je projette aussi de faire des noubas avant la fin de l'année Inchallah, mon rêve le plus fou aurait été de faire l'école de Mounir El Bachir, l'initiateur de la technique moderne de luth, de Baghdad.
Quelles sont les personnes que tu admires le plus dans le domaine de l'andalou ?
Sans hésitation, Reinette Daoud l'Oranaise et Abdelkrim Dali.
Qu'est- ce que tu aurais souhaité faire en plus de tout ce que tu fais ?
De la musique jazz, si j'avais le temps. J'aurais voulu rejoindre une école de jazz et m'initier à cette musique que j'apprécie énormément, d'ailleurs c'est celle que j'écoute le plus souvent.
Malgré ton âge, tu as déjà investi la cour des grands, nous sommes certains que tu réaliseras tes projets. Bonne chance !
Propos recueillis par S. Choutri pour Midi People (Algérie)