Portrait de l’artisane bijoutière Fafa Birem
Plus qu’une passion… une vie
Spécialisée dans les bijoux de fantaisie, Fafa Birem est bien déterminée à explorer les moindres arcanes de ce métier avant tout passionnant l Elle travaille à son compte depuis quelque temps déjà.
On peut aisément penser que Fafa Birem tient sa passion de sa mère, artiste plurielle. En effet, Nabila Birem, connue sur la scène nationale et internationale depuis une trentaine d’années, est à la fois artiste peintre, styliste et artisane bijoutier. N’en déplaise à certains, Fafa ne pouvait que suivre les traces de sa brillante maman. Elle confie avec émotion que sa maman reste sa meilleure référence dans ce métier. Agée de 24 ans, Fafa a su allier ses études et sa passion pour les bijoux. Elle est détentrice d’une licence en commerce de l’Université d’Alger. Son mémoire de fin d’études a d’ailleurs porté sur la création d’entreprise artisanale. Elle se souvient avec nostalgie qu’elle a grandi au sein d’une famille proche de la culture en général et de la peinture en particulier.
Son espace était encombré de palettes de peinture, de pinceaux, de chevalets… et d’un arsenal d’autres objets en relation directe avec la couture. Elle reconnaît qu’elle a toujours été attirée par la matière. Elle se plaisait à collectionner pleins d’objets traditionnels en argent, tels que des «khamsate» et des créoles. A l’adolescence, elle se rend compte très vite que cela devenait une passion dévorante, puisqu’elle s’appliquait à faire des montages de colliers à l’aide de pierres diverses et de cordons. Avec une ou plusieurs pierres, elle arrive à réaliser des parures et de petites œuvres rivalisant de créativité et de finesse. Après avoir confectionné des pièces uniques pour sa petite sœur Yasmine, pour sa maman et pour elle, elle décide de commercialiser enfin ses créations. Ses premières ventes se feront lors des expositions de sa mère, puis par la suite le bouche à oreille fera son petit bout de chemin. Dotée d’un talent incontesté, cette artiste aux mains d’or, croulera sous les commandes de certaines de ses amies… et de certaines clientes anonymes.
Si, au départ, cette jeune fille a appris les rudiments du métier à l’école de la vie, elle avoue qu’elle affermit davantage ce don en allant à la rencontre d’artisans à la Basse Casbah en réalisant plusieurs stages pratiques. Fafa révèle que sa chambre fait office d’atelier. C’est dans cet endroit qu’elle entrepose son matériel et donne libre cours à son imagination très fertile. Elle parle avec beaucoup d’émotions de ses bagues, de ses bracelets, de ses boucles d’oreilles en argent sertis d’ambre, de corail, d’améthyste, d’œil de tigre, et d’opale de lait. «Je ne travaille, avoue-t-elle, qu’avec de l’argent pur et avec des pierres naturelles, car elles ne vont ni se casser ni se rayer. J’aime travailler sur l’argent, car c’est un métal précieux, voire noble. C’est un métal qui a une brillance magnifique, il s’associe merveilleusement à de nombreuses pierres.»
Sauvegarder le patrimoine ancestral reste son cheval de bataille. Son objectif essentiel est également de faire découvrir aux étrangers la richesse de nos bijoux ancestraux. N’ayant aucun diplôme ou encore aucune attestation en bijouterie, Fafa Birem ne peut pas manipuler l’or pur. Cependant, une chose est certaine, la création d’un bijou est avant tout une rencontre. Fafa Birem expose depuis deux ans assez régulièrement en Algérie et à l’étranger. Elle a ouvert, depuis un an, une petite boutique au niveau de l’hôtel El Djazaïr à Alger. Un espace certes exigu, mais qui renferme des collections de bijoux entièrement faits main et à l’équilibre
recherché.
Nacima Chabani
Plus qu’une passion… une vie
Spécialisée dans les bijoux de fantaisie, Fafa Birem est bien déterminée à explorer les moindres arcanes de ce métier avant tout passionnant l Elle travaille à son compte depuis quelque temps déjà.
On peut aisément penser que Fafa Birem tient sa passion de sa mère, artiste plurielle. En effet, Nabila Birem, connue sur la scène nationale et internationale depuis une trentaine d’années, est à la fois artiste peintre, styliste et artisane bijoutier. N’en déplaise à certains, Fafa ne pouvait que suivre les traces de sa brillante maman. Elle confie avec émotion que sa maman reste sa meilleure référence dans ce métier. Agée de 24 ans, Fafa a su allier ses études et sa passion pour les bijoux. Elle est détentrice d’une licence en commerce de l’Université d’Alger. Son mémoire de fin d’études a d’ailleurs porté sur la création d’entreprise artisanale. Elle se souvient avec nostalgie qu’elle a grandi au sein d’une famille proche de la culture en général et de la peinture en particulier.
Son espace était encombré de palettes de peinture, de pinceaux, de chevalets… et d’un arsenal d’autres objets en relation directe avec la couture. Elle reconnaît qu’elle a toujours été attirée par la matière. Elle se plaisait à collectionner pleins d’objets traditionnels en argent, tels que des «khamsate» et des créoles. A l’adolescence, elle se rend compte très vite que cela devenait une passion dévorante, puisqu’elle s’appliquait à faire des montages de colliers à l’aide de pierres diverses et de cordons. Avec une ou plusieurs pierres, elle arrive à réaliser des parures et de petites œuvres rivalisant de créativité et de finesse. Après avoir confectionné des pièces uniques pour sa petite sœur Yasmine, pour sa maman et pour elle, elle décide de commercialiser enfin ses créations. Ses premières ventes se feront lors des expositions de sa mère, puis par la suite le bouche à oreille fera son petit bout de chemin. Dotée d’un talent incontesté, cette artiste aux mains d’or, croulera sous les commandes de certaines de ses amies… et de certaines clientes anonymes.
Si, au départ, cette jeune fille a appris les rudiments du métier à l’école de la vie, elle avoue qu’elle affermit davantage ce don en allant à la rencontre d’artisans à la Basse Casbah en réalisant plusieurs stages pratiques. Fafa révèle que sa chambre fait office d’atelier. C’est dans cet endroit qu’elle entrepose son matériel et donne libre cours à son imagination très fertile. Elle parle avec beaucoup d’émotions de ses bagues, de ses bracelets, de ses boucles d’oreilles en argent sertis d’ambre, de corail, d’améthyste, d’œil de tigre, et d’opale de lait. «Je ne travaille, avoue-t-elle, qu’avec de l’argent pur et avec des pierres naturelles, car elles ne vont ni se casser ni se rayer. J’aime travailler sur l’argent, car c’est un métal précieux, voire noble. C’est un métal qui a une brillance magnifique, il s’associe merveilleusement à de nombreuses pierres.»
Sauvegarder le patrimoine ancestral reste son cheval de bataille. Son objectif essentiel est également de faire découvrir aux étrangers la richesse de nos bijoux ancestraux. N’ayant aucun diplôme ou encore aucune attestation en bijouterie, Fafa Birem ne peut pas manipuler l’or pur. Cependant, une chose est certaine, la création d’un bijou est avant tout une rencontre. Fafa Birem expose depuis deux ans assez régulièrement en Algérie et à l’étranger. Elle a ouvert, depuis un an, une petite boutique au niveau de l’hôtel El Djazaïr à Alger. Un espace certes exigu, mais qui renferme des collections de bijoux entièrement faits main et à l’équilibre
recherché.
Nacima Chabani