La Joconde serait un homme
Selon un groupe de chercheurs italiens, c'est un jeune apprenti de Léonard de Vinci qui aurait servi de modèle au portrait de Monna Lisa. Lire la suite l'article
Les nombreux admirateurs qu'elle attire quotidiennement au Louvre vont avoir le coeur brisé. La Joconde de Léonard de Vinci pourrait, à en croire des chercheurs italiens spécialisés dans la levée des mystères artistiques, avoir eu un jeune homme pour modèle. La thèse a beau laisser sceptiques les experts du Louvre, elle intrigue.
Silvano Vincenti, président du Comité national pour la valorisation des biens historiques, a assuré devant la presse étrangère à Rome qu'un jeune assistant du génie de la Renaissance, appelé Salai, avait été le modèle du célèbre portrait de Monna Lisa. Salai, de son vrai nom Gian Giacomo Caprotti, entré au service de l'artiste à 16 ans et resté vingt-cinq ans à ses côtés, aurait été son inspirateur et son modèle pour plusieurs tableaux. Selon Silvano Vincenti, les deux hommes entretenaient une relation "ambiguë" et étaient probablement amants.
Signature cryptée
Le président du Comité a fait état de fortes similitudes entre les traits des visages du Saint Jean Baptiste, de L'ange et de Monna Lisa. Pour ce chercheur, le peintre avait laissé des indices en peignant dans les yeux de la Joconde un minuscule L pour Leonardo et un S pour Salai. Le chercheur, auteur d'un livre sur le sujet, a dit que son équipe s'était fondée sur l'analyse de reproductions numériques de haute qualité.
Mais les affirmations de Silvano Vincenti sont contestées par le Louvre, propriétaire de La Joconde. Le musée rappelle que "le tableau a été soumis à toutes les analyses de laboratoire possibles en 2004 et en 2009. Aucune inscription (lettre ou chiffre) n'a été décelée lors de ces examens." "Le vieillissement de cette peinture sur bois a provoqué un grand nombre de craquelures dans la matière pi picturale, qui sont à l'origine de nombreuses formes qui ont souvent été l'objet de sur-interprétations", a-t-il souligné. Le musée a, en outre, indiqué "ne pas avoir eu communication de pièces démontrant ces nouvelles hypothèses".
Silvano Vincenti, dont l'équipe s'était fait connaître en juillet en identifiant les restes du Caravage, a mis cette réaction sur le compte de l'embarras. "Je comprends leur incrédulité et leur surprise, au fond, c'est la peinture la plus étudiée au monde (...). Ils sont vraiment aveugles", a-t-il dit. Appelant les spécialistes du Louvre à "être sérieux et reconnaître" qu'ils se trompent, il a offert sa collaboration avec l'envoi d'une équipe pour faire "des prélèvements de petits fragments de peinture" là où se trouveraient les chiffres et les lettres "pour voir s'ils ont été faits à l'époque ou s'ils sont apparus avec le temps".
Selon un groupe de chercheurs italiens, c'est un jeune apprenti de Léonard de Vinci qui aurait servi de modèle au portrait de Monna Lisa. Lire la suite l'article
Les nombreux admirateurs qu'elle attire quotidiennement au Louvre vont avoir le coeur brisé. La Joconde de Léonard de Vinci pourrait, à en croire des chercheurs italiens spécialisés dans la levée des mystères artistiques, avoir eu un jeune homme pour modèle. La thèse a beau laisser sceptiques les experts du Louvre, elle intrigue.
Silvano Vincenti, président du Comité national pour la valorisation des biens historiques, a assuré devant la presse étrangère à Rome qu'un jeune assistant du génie de la Renaissance, appelé Salai, avait été le modèle du célèbre portrait de Monna Lisa. Salai, de son vrai nom Gian Giacomo Caprotti, entré au service de l'artiste à 16 ans et resté vingt-cinq ans à ses côtés, aurait été son inspirateur et son modèle pour plusieurs tableaux. Selon Silvano Vincenti, les deux hommes entretenaient une relation "ambiguë" et étaient probablement amants.
Signature cryptée
Le président du Comité a fait état de fortes similitudes entre les traits des visages du Saint Jean Baptiste, de L'ange et de Monna Lisa. Pour ce chercheur, le peintre avait laissé des indices en peignant dans les yeux de la Joconde un minuscule L pour Leonardo et un S pour Salai. Le chercheur, auteur d'un livre sur le sujet, a dit que son équipe s'était fondée sur l'analyse de reproductions numériques de haute qualité.
Mais les affirmations de Silvano Vincenti sont contestées par le Louvre, propriétaire de La Joconde. Le musée rappelle que "le tableau a été soumis à toutes les analyses de laboratoire possibles en 2004 et en 2009. Aucune inscription (lettre ou chiffre) n'a été décelée lors de ces examens." "Le vieillissement de cette peinture sur bois a provoqué un grand nombre de craquelures dans la matière pi picturale, qui sont à l'origine de nombreuses formes qui ont souvent été l'objet de sur-interprétations", a-t-il souligné. Le musée a, en outre, indiqué "ne pas avoir eu communication de pièces démontrant ces nouvelles hypothèses".
Silvano Vincenti, dont l'équipe s'était fait connaître en juillet en identifiant les restes du Caravage, a mis cette réaction sur le compte de l'embarras. "Je comprends leur incrédulité et leur surprise, au fond, c'est la peinture la plus étudiée au monde (...). Ils sont vraiment aveugles", a-t-il dit. Appelant les spécialistes du Louvre à "être sérieux et reconnaître" qu'ils se trompent, il a offert sa collaboration avec l'envoi d'une équipe pour faire "des prélèvements de petits fragments de peinture" là où se trouveraient les chiffres et les lettres "pour voir s'ils ont été faits à l'époque ou s'ils sont apparus avec le temps".