DOUZE ÉTUDIANTS DE L’ÉCOLE SUPÉRIEURE DES BEAUX-ARTS EN RÉSIDENCE
Dar Abdeltif renoue avec sa vocation d’antan
Un nom évocateur. Un site historique, classé au patrimoine national, fleuron de l’architecture algérienne de la période ottomane. Un lieu gorgé d’histoire. Son nom, elle le doit à son dernier propriétaire algérien, le sieur Abdeltif.
Avec l’occupation française, Dar Abdeltif connut des transformations. Ce n’est qu’en 1907 qu’elle a accueilli ses premiers artistes pensionnaires sélectionnés par concours. Durant un demi-siècle, elle servira de résidence à 97 peintres, sculpteurs et autres tourneurs, dont certains de renom. À cet effet, cinq ateliers ont été installés.
Durant cette période, Dar Abdeltif jouissait d’une bonne réputation faisant d’elle l’égale des villas Vellasquez de Madrid et Médicis de Rome. Après des travaux de restauration (entre 2006 et 2008), elle est rétablie dans sa splendeur. Outre l’aspect architectural, elle est une source d’inspiration et de quiétude. Elle devient aussi le siège de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), récupérant ainsi sa vocation d’antan. Depuis le 12 juillet dernier, l’AARC organise une résidence de peinture. Elle a été initiée “dans le but de redonner à la villa Abdeltif sa vocation de lieu de résidence d’artistes de tous bords et pour que l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel renoue avec les résidences d’artiste en accueillant des étudiants de l’École des beaux-arts pour une résidence de 20 jours, commençant le 12/07/2010. Cette action s’est soldée par une convention entre les 2 établissements (AARC, ESBA)”, selon la cellule de communication.
Le choix des étudiants s’est fait sur annonce au niveau de l’école. Les premiers à avoir déposé leur candidature ont été sélectionnés. Ils sont donc douze : 8 garçons et quatre filles à occuper ce lieu, venus d’Alger et de Tizi Ouzou. Nous avons rencontré quatre d’entre eux. Évoluant comme un poisson dans l’eau, ces résidents sont là pour une durée de 20 jours. Leur mission qu’ils ont accepté de relever : créer.
À propos de leur présence, tous les quatre sont unanimes pour dire qu’ils sont là pour produire. C’est aussi, selon Fatiha Aballache (étudiante en 4e peinture), “pour faire vivre ce qui existait avant. Cette résidence va nous permettre d’exprimer un patrimoine.” Pour Hakim Mehni (2e année postgraduation art et sciences de l’art), “ce séjour artistique renoue avec une tradition ancienne de la villa Abdeltif, sauf qu’elle ne s’inscrit pas dans la continuité de la visions des orientalistes. Dans notre cas, on va accaparer le patrimoine national et tenter de retrouver l’expression picturale algérienne et donner une vision ou une version contemporaine de ce patrimoine”.
Autre point positif de cette résidence, relevé par Fodil Maaoui (design graphique), un autre pensionnaire : “En y participant, les responsable de l’AARC nous ont mis à l’aise. Il n’y a pas de contrainte concernant le sujet de travail. On est libre de choisir ce qu’on veut.” Saliha Bentayab (4e année peinture) relève l’apport de Dar Abdeltif : l’inspiration et la quiétude. “Le lieu m’inspire beaucoup. Depuis mon arrivée, j’ai fait des croquis et des esquisses pour des aquarelles. Comme je me sens bien, j’ai envie de réaliser des choses qui me tiennent à cœur.” L’organisation du séjour est du ressort des résidents.
C’est plus une ambiance conviviale, familiale. Les travaux artistiques avancent. Chacun travaille à son rythme, sans cette contrainte de timing. Les résidents peignent, selon leur inspiration, leur vision. À l’issue de cette résidence, les pensionnaires vont exposer, dans ce site, leurs travaux qui seront dédiés à l’AARC qui en constituera son fonds artistique.
Dar Abdeltif renoue avec sa vocation d’antan
Un nom évocateur. Un site historique, classé au patrimoine national, fleuron de l’architecture algérienne de la période ottomane. Un lieu gorgé d’histoire. Son nom, elle le doit à son dernier propriétaire algérien, le sieur Abdeltif.
Avec l’occupation française, Dar Abdeltif connut des transformations. Ce n’est qu’en 1907 qu’elle a accueilli ses premiers artistes pensionnaires sélectionnés par concours. Durant un demi-siècle, elle servira de résidence à 97 peintres, sculpteurs et autres tourneurs, dont certains de renom. À cet effet, cinq ateliers ont été installés.
Durant cette période, Dar Abdeltif jouissait d’une bonne réputation faisant d’elle l’égale des villas Vellasquez de Madrid et Médicis de Rome. Après des travaux de restauration (entre 2006 et 2008), elle est rétablie dans sa splendeur. Outre l’aspect architectural, elle est une source d’inspiration et de quiétude. Elle devient aussi le siège de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), récupérant ainsi sa vocation d’antan. Depuis le 12 juillet dernier, l’AARC organise une résidence de peinture. Elle a été initiée “dans le but de redonner à la villa Abdeltif sa vocation de lieu de résidence d’artistes de tous bords et pour que l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel renoue avec les résidences d’artiste en accueillant des étudiants de l’École des beaux-arts pour une résidence de 20 jours, commençant le 12/07/2010. Cette action s’est soldée par une convention entre les 2 établissements (AARC, ESBA)”, selon la cellule de communication.
Le choix des étudiants s’est fait sur annonce au niveau de l’école. Les premiers à avoir déposé leur candidature ont été sélectionnés. Ils sont donc douze : 8 garçons et quatre filles à occuper ce lieu, venus d’Alger et de Tizi Ouzou. Nous avons rencontré quatre d’entre eux. Évoluant comme un poisson dans l’eau, ces résidents sont là pour une durée de 20 jours. Leur mission qu’ils ont accepté de relever : créer.
À propos de leur présence, tous les quatre sont unanimes pour dire qu’ils sont là pour produire. C’est aussi, selon Fatiha Aballache (étudiante en 4e peinture), “pour faire vivre ce qui existait avant. Cette résidence va nous permettre d’exprimer un patrimoine.” Pour Hakim Mehni (2e année postgraduation art et sciences de l’art), “ce séjour artistique renoue avec une tradition ancienne de la villa Abdeltif, sauf qu’elle ne s’inscrit pas dans la continuité de la visions des orientalistes. Dans notre cas, on va accaparer le patrimoine national et tenter de retrouver l’expression picturale algérienne et donner une vision ou une version contemporaine de ce patrimoine”.
Autre point positif de cette résidence, relevé par Fodil Maaoui (design graphique), un autre pensionnaire : “En y participant, les responsable de l’AARC nous ont mis à l’aise. Il n’y a pas de contrainte concernant le sujet de travail. On est libre de choisir ce qu’on veut.” Saliha Bentayab (4e année peinture) relève l’apport de Dar Abdeltif : l’inspiration et la quiétude. “Le lieu m’inspire beaucoup. Depuis mon arrivée, j’ai fait des croquis et des esquisses pour des aquarelles. Comme je me sens bien, j’ai envie de réaliser des choses qui me tiennent à cœur.” L’organisation du séjour est du ressort des résidents.
C’est plus une ambiance conviviale, familiale. Les travaux artistiques avancent. Chacun travaille à son rythme, sans cette contrainte de timing. Les résidents peignent, selon leur inspiration, leur vision. À l’issue de cette résidence, les pensionnaires vont exposer, dans ce site, leurs travaux qui seront dédiés à l’AARC qui en constituera son fonds artistique.