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Le Palais Stoclet, patrimoine mondial de l'humanité

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Le Palais Stoclet, patrimoine mondial de l'humanité
Le Palais Stoclet, patrimoine mondial de l'humanité Stoclethouse
Le Palais Stoclet à Bruxelles, la Tour Hercule, phare au nord-est de l'Espagne et les villes suisses de La Chaux-de-Fonds et Le Locle, témoignages de l'industrie horlogère, ont été inscrites samedi par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité
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Palais Stoclet à Bruxelles
La construction du Palais Stoclet, chef-d’œuvre de la Wiene Werkstätte, débuta en 1906, et, depuis son achèvement en 1911, l’ensemble de cet ouvrage, y compris les aménagements intérieurs et le jardin, provoqua de très vives réactions. A Bruxelles, le Palais fut d’abord incompris et rejeté; simultanément, il suscita beaucoup d’admiration et d’enthousiasme. De nombreux visiteurs furent choqués et stupéfaits, ainsi que Gustav Klimt l’évoque dans une carte postale en 1914 à propos de Madame Primavesi, épouse d’un des plus importants commanditaires de Josef Hoffmann. Par contre, les architectes belges qui visitèrent le Palais lors d’une excursion ne furent pas en manque de mots pour qualifier cet ouvrage. Non seulement le Palais mais aussi la vie qui l’habitait enthousiasmaient les visiteurs : les représentations nocturnes dans le salon de musique étaient des événements exceptionnels. Les murs sont recouverts de marbre noir de Portovenere, très veiné, et les oeuvres d’art sont abritées dans leurs niches. Les fauteuils rouges aux accoudoirs sculptés et dorés invitent les auditeurs à s’asseoir. Le jour, les vitraux de Carl Otto Czeschka, l’un des artistes de la Wiener Werkstàtte, projettent leurs ombres colorées dans la salle. La nuit, les rideaux rouges sont tirés devant les fenêtres et la scène, avec sa bordure dorée et son orgue, scintille dans la lumière.
La salle à manger ornée de la frise de Gustav Klimt constitue le chef-d’oeuvre du Palais Stoclet. L’articulation entre l’architecture de Josef Hoffmann, la frise de Klimt et le mobilier de la Wiener Werkstätte y est exemplaire. II en résulte une dramaturgie qui retient l’attention du visiteur. En entrant dans la salle de quatorze mètres de long, c’est tout d’abord l’immense arbre de vie de Klimt, doré, occupant presque toute la frise, qui retient son attention. Puis son regard glisse pour s’arrêter plus loin sur la mosaïque de la danseuse (L’attente). Passant devant les fenêtres étroites de la salle qui constituent la seule source de lumière naturelle, son regard atteint ensuite la mosaïque de la frise du mur opposé, une représentation d’un couple amoureux (L’accomplissement). Les mosaïques de la frise sont incrustées dans le marbre blanc. Une bande de marbre jaune clair fortement veiné souligne la frise et l’intègre ainsi dans l’ensemble de l’architecture.
Le long des deux murs de côté se trouve un buffet en bois sombre de Macassar et en marbre noir de Portovenere; il parcourt toute la longueur de la salle, tel un long socle sous la frise de Klimt. La douce lumière naturelle de la salle à manger nécessite de faibles éclairages artificiels. Dans cette lumière, la frise, qui constitue l’environnement de la longue table et de ses vingt-quatre chaises, semble prendre vie: les mosaïques dorées incrustées dans le marbre ainsi que les émaux, les pierres précieuses, la nacre, les céramiques et les perles scintillent de façon merveilleuse. Les objets de table créés par la Wiener Werkstätte, bougeoirs en argent, réchauds et terrines, posés sur le buffet, se reflètent par deux fois: dans le mur de marbre poli et dans le bois luisant du buffet. On retrouve cet effet d’effacement des frontières entre illusion et réalité dans d’autres endroits encore du Palais, comme par exemple, dans le coin de repos à côté de la cheminée (fumoir). Celui-ci est situé dans une niche sous l’escalier qui relie le grand hall au premier étage. Au-dessus de la cheminée se trouve une immense plaque d’onyx éclairée à contre-jour. Les flammes et la fumée du feu se prolongent dans les motifs fantastiques de l’onyx.

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Transfigurer la réalité par la beauté d’une composition artistique était l’objectif primordial de la Wiener Werkstätte. Adolphe et Suzanne Stoclet vivaient eux-mêmes ainsi: « Il va de soi que les fleurs - toujours d’un seul ton - sur la table et la cravate de M. Stoclet s’assortissaient à la toilette de Madame.» Plusieurs descriptions évoquent une harmonie unique qui se serait répandue dans tout le Palais, sur ses objets et sur ses hôtes. Celle-ci régnait sur tous les détails du décor et même le clapotement de la fontaine du grand hall y aurait participé...

Le Palais Stoclet, patrimoine mondial de l'humanité Stocletheroes

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La particularité du Palais Stoclet ne consistait donc pas seulement en un décor merveilleux, mais aussi en une parfaite représentation dont Adolphe et Suzanne Stoclet étaient les protagonistes sublimes. L’ouverture d’esprit et la générosité du couple transformèrent rapidement le Palais en un lieu de rencontre des personnalités les plus créatives de l’époque, ainsi qu’en témoigne le livre d’or du Palais: Serge Diaghilev, Jean Cocteau, Anatole France, Sacha Guitry, Darius Milhaud, Robert Mallet-Stevens, les Pittöeff et beaucoup d’autres. Le Palais Stoclet est un des rares lieux où une partie des objectifs sociaux, politiques et artistiques de la Wiener Werkstätte put être réalisée. Les fondateurs de la Wiener Werkstätte, Josef Hoffmann, Koloman Moser et Fritz Wärndorfer, écrivent dans le programme de travail publié en 1905, qu’une seule commande appropriée leur permettrait de présenter les potentiels de la nouvelle esthétique et ainsi de remettre en cause les préjugés concernant la pauvreté et le manque d’élégance des Modernes. Le Palais Stoclet vint répondre à cette attente; sa réalisation permit aux artistes et artisans de la Wiener Werkstätte de faire preuve de leurs aptitudes. La famille Stoclet personnifiait la clientèle à laquelle le programme de la Wiener Werkstätte s’adressait: la grande bourgeoisie fortunée. «C’est à elle maintenant que revient le rôle historique de favoriser l’essor des arts de la manière la plus complète. II ne suffit pas d’acquérir des tableaux, aussi splendides soient-ils. Tant que nos villes, nos maisons, nos meubles, nos ustensiles, nos habits, nos bijoux, tant que notre langage et même nos sentiments ne reflèteront pas l’esprit de notre époque de façon simple, épurée et belle, nous resterons loin derrière nos prédécesseurs ».


La fortune d’Adolphe Stoclet permit aux membres de la Wiener Werkstätte de réaliser cet idéal. Les frais de matériaux nécessaires à la seule frise de Klimt (réalisée dans plusieurs ateliers de la Wiener Werkstätte) représentaient en effet le double de la somme que la Wiener Werkstätte avait pour capital de départ en 1903. Et l’on sait maintenant que ce sont principalement les apports financiers de Monsieur Stoclet qui permirent à la Wiener Werkstätte, entre 1905 et 1912, d’exister et d’évoluer.
Adolphe Stoclet avait reçu, comme son père, une formation d’ingénieur civil. L’histoire de la réussite familiale est étroitement liée à l’industrialisation de la Belgique et à l’institut de financement le plus influent du pays: la Société Générale pour favoriser l’Industrie nationale. Père et fils furent tous deux membres de son comité de Direction. La Société Générale investit essentiellement dans la construction de chemins de fer et dans les industries qui y étaient liées telles que la sidérurgie, l’industrie du charbon et celle de la construction mécanique.

A l’époque du père d’Adolphe Stoclet, la Société Générale participa de façon intensive à la restructuration du marché du capital et du travail belge : elle encourageait la création de nombreuses Sociétés Anonymes et, après avoir donné des conseils d’ordre juridique et structurel, elle devenait actionnaire de ces nouvelles entreprises. Ce lien entre banque et industrie aboutit à des gains sans précédent, en particulier parce que l’engagement de la Société Générale ne se réduisait pas seulement à l’Europe. Elle finançait des réseaux de chemins de fer et de tramways en Chine, en Russie, en Égypte, en Amérique du Sud et dans les anciennes colonies comme le Congo Belge.



De janvier 1903 à l’été 1904, alors qu’Adolphe Stoclet travaillait à Vienne pour la Compagnie du Chemin de Fer Vienne-Aspang dont son père était président, il occupait parallèlement le poste d’administrateur de la Wiener Lombard und Escompt Bank. Les décès, à quelques mois d’intervalle, de son frère et de son père, obligèrent Adolphe Stoclet et sa famille à quitter Vienne durant l’été 1904. II devait rejoindre Bruxelles pour reprendre les affaires de son père et gérer la fortune qu’il lui avait léguée. Ce déménagement fut la cause de l’établissement du Palais, non plus à Vienne tel qu’il en avait été convenu à l’origine avec la Wiener Werkstätte, mais à Bruxelles.

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Adolphe Stoclet fut la personne la plus prospère dans l’histoire de la famille. Durant sa vie, il administra pas moins de quarante entreprises et son intérêt dépassa de loin celui centré uniquement sur le chemin de fer et l’industrie de l’acier. II s’engagea dans la gestion des entreprises d’électricité et de téléphone, de compagnies d’assurances et de la chaîne des grands magasins «A l’Innovation», c’est-à-dire toutes celles qui concernaient la «vie moderne». Cependant, si la fortune de la famille Stoclet permit de construire le Palais de l’avenue de Tervuren et de constituer l’une des plus importantes collections d’art privées dans le monde, tous les témoins de l’époque s’accordent à dire que ces exploits n’auraient pu être possibles sans l’influence de la femme d’Adolphe Stoclet, Suzanne, née Stevens. Son père, le marchand d’art, Arthur Stevens, avait d’une part représenté les peintres modernes de l’époque (Millet, Whistler, Courbet, Manet) et d’autre part constitué la collection du Roi Léopold II et celle de son ministre d’État Jules van Praet. Grâce à son père, Suzanne connaissait, depuis son enfance, les milieux artistiques et intellectuels bruxellois et parisiens. Elle était régulièrement invitée dans la maison des frères Goncourt et chez les impressionnistes et personnifiait un monde dans lequel l’esthétique avait la plus grande importance. Le Palais construit par Josef Hoffmann et la Wiener Werkstätte combla entièrement ses attentes.

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