Décès du célèbre couturier Yves Saint-Laurent
L’enfant d’Oran est parti… avec élégance
Le célèbre couturier Yves Saint-Laurent s’est éteint, dimanche soir, à Paris, à l’âge de 71 ans, suite à une tumeur au cerveau. Figure de proue de la mode mondiale, Yves Saint-Laurent est réputé pour ses remarquables tenues vestimentaires et pour son engagement à la libération des femmes.
A la fois créateur novateur, avant-gardiste et perfectionniste, le défunt a incarné pendant un demi-siècle la haute couture française. Il a toujours voulu d’une femme sachant concilier deux exigences fondamentales, en l’occurrence la liberté et l’élégance. Il a popularisé la saharienne, le tailleur-pantalon, le caban, la robe de mousseline transparente et l’incontournable smoking pour femme. L’homme désigné par ses initiales entrelacées « YSL » avait habillé de nombreuses célébrités, dont la princesse Grace de Monaco et l’actrice Catherine Deneuve. A 20 ans, il s’est distingué avec sa célèbre ligne « trapèze ». Une ligne en rupture avec les codes de l’époque. Avec son compagnon et cofondateur Pierre Bergé, ils avaient créé à eux deux un empire qui a été coté en bourse en 1989. Le défunt était un invétéré du quatrième art, d’opéra et de littérature. Il a eu le privilège de dessiner des bijoux, des décors et des costumes pour des pièces et des spectacles signés Edmond Rostand, Marguerite Duras, Jean Cocteau ou Roland Petit. Il créa, également, des parfums, dont Opium, en 1977, et a lancé le prêt-à-porter de luxe en inaugurant un magasin, Rive gauche, en 1966. Yves-Mathieu Saint-Laurent est né en 1936 à Oran (Algérie), où il passe son adolescence, jusqu’au baccalauréat. Il vient suivre, à 17 ans, à Paris des cours de dessin à la Chambre syndicale de la haute couture. En 1954, il s’installe à Paris où il montre ses dessins de mode au directeur de Vogue, Michel de Brunhoff. Il remporte le concours du secrétariat de la laine. M. de Brunhoff présente Yves Saint-Laurent à Christian Dior. Il prend la direction artistique de Dior au décès brutal du couturier, en 1957. Il est nommé, en 2001, commandeur de la Légion d’honneur et fait ses adieux à la haute couture le 7 janvier 2002. Lors de son retrait définitif du milieu de la mode, il avait avoué avoir connu dans sa vie « la peur et la terrible solitude. Les faux amis que sont les tranquillisants et les stupéfiants. La prison de la dépression et celle des maisons de santé ». Devenue une fondation en 2004, la maison organise depuis des expositions et abrite 5000 des créations du maître ainsi que plus de 15 000 objets qui en constituent le fonds. Il est à noter que les obsèques du couturier auront lieu vendredi à l’église Saint-Roch, paroisse des artistes à Paris. Il sera incinéré et ses cendres seront conservées dans une sépulture dans les jardins de Majorelle à Marrakech, dans la propriété du défunt.
Nacima Chabani
L’enfant d’Oran est parti… avec élégance
Le célèbre couturier Yves Saint-Laurent s’est éteint, dimanche soir, à Paris, à l’âge de 71 ans, suite à une tumeur au cerveau. Figure de proue de la mode mondiale, Yves Saint-Laurent est réputé pour ses remarquables tenues vestimentaires et pour son engagement à la libération des femmes.
A la fois créateur novateur, avant-gardiste et perfectionniste, le défunt a incarné pendant un demi-siècle la haute couture française. Il a toujours voulu d’une femme sachant concilier deux exigences fondamentales, en l’occurrence la liberté et l’élégance. Il a popularisé la saharienne, le tailleur-pantalon, le caban, la robe de mousseline transparente et l’incontournable smoking pour femme. L’homme désigné par ses initiales entrelacées « YSL » avait habillé de nombreuses célébrités, dont la princesse Grace de Monaco et l’actrice Catherine Deneuve. A 20 ans, il s’est distingué avec sa célèbre ligne « trapèze ». Une ligne en rupture avec les codes de l’époque. Avec son compagnon et cofondateur Pierre Bergé, ils avaient créé à eux deux un empire qui a été coté en bourse en 1989. Le défunt était un invétéré du quatrième art, d’opéra et de littérature. Il a eu le privilège de dessiner des bijoux, des décors et des costumes pour des pièces et des spectacles signés Edmond Rostand, Marguerite Duras, Jean Cocteau ou Roland Petit. Il créa, également, des parfums, dont Opium, en 1977, et a lancé le prêt-à-porter de luxe en inaugurant un magasin, Rive gauche, en 1966. Yves-Mathieu Saint-Laurent est né en 1936 à Oran (Algérie), où il passe son adolescence, jusqu’au baccalauréat. Il vient suivre, à 17 ans, à Paris des cours de dessin à la Chambre syndicale de la haute couture. En 1954, il s’installe à Paris où il montre ses dessins de mode au directeur de Vogue, Michel de Brunhoff. Il remporte le concours du secrétariat de la laine. M. de Brunhoff présente Yves Saint-Laurent à Christian Dior. Il prend la direction artistique de Dior au décès brutal du couturier, en 1957. Il est nommé, en 2001, commandeur de la Légion d’honneur et fait ses adieux à la haute couture le 7 janvier 2002. Lors de son retrait définitif du milieu de la mode, il avait avoué avoir connu dans sa vie « la peur et la terrible solitude. Les faux amis que sont les tranquillisants et les stupéfiants. La prison de la dépression et celle des maisons de santé ». Devenue une fondation en 2004, la maison organise depuis des expositions et abrite 5000 des créations du maître ainsi que plus de 15 000 objets qui en constituent le fonds. Il est à noter que les obsèques du couturier auront lieu vendredi à l’église Saint-Roch, paroisse des artistes à Paris. Il sera incinéré et ses cendres seront conservées dans une sépulture dans les jardins de Majorelle à Marrakech, dans la propriété du défunt.
Nacima Chabani