Hôtel Sofitel-Exposition picturale
Placée sous le thème « Couleurs d’Algérie », cette exposition colorée comporte trente-trois tableaux aux dimensions variées et aux techniques oscillant entre la peinture à l’huile et le contrecollé.
Bien qu’il soit un artiste-peintre autodidacte, Hakim Sultane Khalifa peut se targuer de bien maîtriser les perspectives et les volumes. Diplômé de l’Ecole supérieure d’architecture, le plasticien est fier d’affirmer qu’il détient le trait académique de l’architecte. Cette passion pour la peinture remonte à sa tendre enfance où il se plaisait à griffonner des dessins aux tracés révélateurs d’un certain talent. Au primaire, il arrivait à décrocher haut la main des prix de dessin. Ayant vécu une partie de sa vie à l’étranger, Hakim se souvient qu’une fois le bac en poche, les membres du jury d’une université française en art plastique lui avaient conseillé de s’orienter vers les Beaux-Arts. L’étudiant qu’il était a préféré emprunter le chemin de l’architecture. Une discipline, cependant, qui a un dénominateur commun avec les Beaux-Arts, c’est l’art plastique. Parallèlement à ses études, Hakim Sultane Khalifa décide de prendre des cours spécialisés dans la peinture. Encouragé par ses professeurs, il se lance dans les arts plastiques en tant qu’autodidacte. Si l’artiste cumule plus d’une vingtaine d’années d’expérience, il n’en demeure pas moins qu’il a entrepris l’initiative de se faire connaître depuis deux ans seulement sous l’insistance de sa mère. Un petit tour d’horizon suffit pour apprécier des tableaux mettant en exergue le patrimoine national. En effet, l’ensemble de ses tableaux regorgent de senteurs épicées du Vieil-Alger. Les jeux d’ombre et de lumière donnent un cachet particulier. Cet attachement à l’Algérie, Hakim le transpose dans ses toiles, axant toutefois, sur le côté traditionnel, voire sur le style mauresque. En effet, dans Porte d’une villa mauresque, Musée Mustapha Pacha, Casbah vue de la mer ou encore Panorama d’Alger, sont un hymne à l’ancien tissu urbain qui a épaté et continue d’ensorceller plus d’un. Si l’artiste semble accorder une importance primordiale à La Casbah d’Alger, il n’omet pas de mettre en valeur le patrimoine d’autres villes, à l’image de Constantine, Ghardaïa, Djanet... L’ensemble des tableaux laissent deviner une prédominance pour la palette russe ( toutes les couleurs sont mélangées). Le bleu de la Méditerranée se décline sous tous ses tons. L’exposant révèle qu’il apprécie les touches de l’orientaliste Delacroix mais qu’il ne s’identifie pas à lui. Il appartient plutôt au courant impressionniste. Hakim Khelifa confie, sur un air navré, qu’il n’arrive pas à garder un tableau tant la demande est importante. « C’est impossible de refaire le même tableau. Les premières émotions ne peuvent pas être immortalisées une seconde fois », dit-il. Après l’hôtel Sofitel, Hakim Khalifa compte faire une autre escale picturale, en mars prochain, à l’hôtel El Aurassi avant de s’envoler pour le Japon pour un autre vernissage afin de retrouver un autre public. Pour l’heure, l’exposition en question se poursuivra jusqu’au 29 février. Un détour qui en vaut la peine.
Nacima Chabani
Placée sous le thème « Couleurs d’Algérie », cette exposition colorée comporte trente-trois tableaux aux dimensions variées et aux techniques oscillant entre la peinture à l’huile et le contrecollé.
Bien qu’il soit un artiste-peintre autodidacte, Hakim Sultane Khalifa peut se targuer de bien maîtriser les perspectives et les volumes. Diplômé de l’Ecole supérieure d’architecture, le plasticien est fier d’affirmer qu’il détient le trait académique de l’architecte. Cette passion pour la peinture remonte à sa tendre enfance où il se plaisait à griffonner des dessins aux tracés révélateurs d’un certain talent. Au primaire, il arrivait à décrocher haut la main des prix de dessin. Ayant vécu une partie de sa vie à l’étranger, Hakim se souvient qu’une fois le bac en poche, les membres du jury d’une université française en art plastique lui avaient conseillé de s’orienter vers les Beaux-Arts. L’étudiant qu’il était a préféré emprunter le chemin de l’architecture. Une discipline, cependant, qui a un dénominateur commun avec les Beaux-Arts, c’est l’art plastique. Parallèlement à ses études, Hakim Sultane Khalifa décide de prendre des cours spécialisés dans la peinture. Encouragé par ses professeurs, il se lance dans les arts plastiques en tant qu’autodidacte. Si l’artiste cumule plus d’une vingtaine d’années d’expérience, il n’en demeure pas moins qu’il a entrepris l’initiative de se faire connaître depuis deux ans seulement sous l’insistance de sa mère. Un petit tour d’horizon suffit pour apprécier des tableaux mettant en exergue le patrimoine national. En effet, l’ensemble de ses tableaux regorgent de senteurs épicées du Vieil-Alger. Les jeux d’ombre et de lumière donnent un cachet particulier. Cet attachement à l’Algérie, Hakim le transpose dans ses toiles, axant toutefois, sur le côté traditionnel, voire sur le style mauresque. En effet, dans Porte d’une villa mauresque, Musée Mustapha Pacha, Casbah vue de la mer ou encore Panorama d’Alger, sont un hymne à l’ancien tissu urbain qui a épaté et continue d’ensorceller plus d’un. Si l’artiste semble accorder une importance primordiale à La Casbah d’Alger, il n’omet pas de mettre en valeur le patrimoine d’autres villes, à l’image de Constantine, Ghardaïa, Djanet... L’ensemble des tableaux laissent deviner une prédominance pour la palette russe ( toutes les couleurs sont mélangées). Le bleu de la Méditerranée se décline sous tous ses tons. L’exposant révèle qu’il apprécie les touches de l’orientaliste Delacroix mais qu’il ne s’identifie pas à lui. Il appartient plutôt au courant impressionniste. Hakim Khelifa confie, sur un air navré, qu’il n’arrive pas à garder un tableau tant la demande est importante. « C’est impossible de refaire le même tableau. Les premières émotions ne peuvent pas être immortalisées une seconde fois », dit-il. Après l’hôtel Sofitel, Hakim Khalifa compte faire une autre escale picturale, en mars prochain, à l’hôtel El Aurassi avant de s’envoler pour le Japon pour un autre vernissage afin de retrouver un autre public. Pour l’heure, l’exposition en question se poursuivra jusqu’au 29 février. Un détour qui en vaut la peine.
Nacima Chabani