Nadal bat Federer et égale BorgRafael Nadal et Roger Federer ont offert une finale de spectacle à Roland Garros. En battant le Suisse 7-5, 7-6 (7/3), 5-7, 6-1, Rafa décroche son sixième titre Porte d'Auteuil, égalant ainsi le record de Björn Borg.
Rafael Nadal. (photo belga)
La finale en images
Grâce à cette victoire obtenue en 3h40, le Majorquin conserve sa place de N.1 mondial qu'il aurait perdue au profit de Novak Djokovic en cas de défaite face à Federer.
C'est, à 25 ans, son dixième titre en Grand Chelem, à six unités du record de Federer qui a également perdu sa quatrième finale face à Nadal à Paris. Mais jamais le Suisse ne lui avait offert une telle résistance sur ce court où, avec un peu plus de réussite, il aurait peut-être même pu espérer mieux.
Malgré la perte des deux premiers sets et un break de retard dans le troisième, il ne s'est jamais découragé pour revenir dans la partie et bousculer Nadal grâce à une succession de coups de génie. L'histoire semblait pourtant d'abord bégayer lorsque Federer a baissé la tête après avoir gâché, après un début de match irrésistible, une balle de premier set à 5-2 sur laquelle il a sorti d'un millimètre une amortie de revers.
Anéanti par ce raté, le Suisse s'est complètement liquéfié pour perdre sept jeux d'affilée et se retrouver mené deux manches à rien. Nadal s'est encore détaché 4-2 dans le troisième set pour approcher de près sa 17e victoire en 25 rencontres avec son rival, la sixième en huit finales du Grand Chelem.
Mais, perdu pour perdu, Federer s'est alors lâché pour jouer un tennis de rêve, à l'image de celui qui lui avait permis de stopper Novak Djokovic en demi-finale, pour souffler le troisième set et relancer la finale.
Federer s'est ensuite encore procuré d'entrée trois balles de break consécutives dans la quatrième manche. Mais, jamais aussi bon que dos au mur, Nadal a réussi à toutes les sauver pour ravir, trois jeux plus tard, le service de son adversaire et mener, cette fois, son avance à bon port.
Avec ce sixième sacre en seulement sept participations, l'irréductible Majorquin marche donc dans les traces de Borg, le seul joueur de l'histoire qui lui arrive à la cheville sur terre battue mais qui avait eu besoin de huit tentatives dans les années 70 et 80 pour atteindre ce total (de 1974 à 1980).