Vols d’œuvres d’art répertoriés par interpol : 34 000 pièces accessibles au public
Interpol ouvre pour la première fois son catalogue d’œuvres volées afin de lutter contre le trafic d’art.
Bienvenue dans la caverne des 40 voleurs : Interpol, qui répertorie depuis son siège à Lyon (France) les vols d’œuvres d’art signalés par 187 pays membres, ouvre pour la première fois au grand public son catalogue de 34 000 œuvres volées afin de lutter contre le trafic d’art. « Un acheteur d’art n’aura plus d’excuse : il ne pourra pas dire qu’il a acheté de bonne foi un objet volé si celui-ci est enregistré sur notre base de données », souligne le policier français Jean-Pierre Jouanny, l’un des créateurs de la base. Depuis le 17 août, ce catalogue, créé en 1947 et numérisé depuis 1995, est en effet accessible sur internet gratuitement à toute personne en faisant la demande. En deux semaines, près de 350 personnes ont obtenu un code d’accès en échange de leur nom et numéro de passeport : antiquaires, conservateurs, magistrats, douaniers, polices locales, mais aussi collectionneurs ou curieux.
Chaque objet volé dispose d’une fiche avec une photo et une description précise, selon des normes établies par l’Unesco (taille, couleur, matière, inscriptions), ainsi que le pays et la date du vol. La description est visuelle, sans aucune référence à l’époque ou au style artistique : « La base de données a été faite par des policiers, pour des policiers qui ne sont pas des spécialistes », souligne M. Jouanny. Peintures, sculptures, céramiques, mosaïques, mais aussi bijoux, poupées et figurines, dentelles, tapis : chaque pays décide quelles œuvres sont signalées à Interpol. La France et l’Italie, qui comptent le plus d’objets volés au monde, ne signalent que les principaux. Certaines œuvres, telles La Nativité du Caravage, volée en Italie en 1969, sont recherchées depuis des décennies. D’autres ne le sont que depuis quelques mois, comme Le garçon au gilet rouge de Cézanne volé lors d’une attaque à main armée à Zurich en 2008, en même temps qu’un Monet, un Degas et un Van Gogh.
Ces informations étaient auparavant diffusées au sein des services d’enquête et d’une centaine de grandes institutions culturelles, par des CD-Rom mis à jour régulièrement, moyennant près de 500 euros par an. Cela avait par exemple permis en 2003 à des policiers autrichiens, tombés par hasard sur une toile roulée, lors d’une perquisition chez un drogué, de découvrir qu’il s’agissait d’un tableau de Jean Marie Vien, volé à l’église Saint Roch à Paris, quelques mois auparavant. En Amérique latine, par exemple, les biens culturels ne sont pas ou peu inventoriés et les enquêteurs ne disposent souvent pas de photos des œuvres.
Interpol ouvre pour la première fois son catalogue d’œuvres volées afin de lutter contre le trafic d’art.
Bienvenue dans la caverne des 40 voleurs : Interpol, qui répertorie depuis son siège à Lyon (France) les vols d’œuvres d’art signalés par 187 pays membres, ouvre pour la première fois au grand public son catalogue de 34 000 œuvres volées afin de lutter contre le trafic d’art. « Un acheteur d’art n’aura plus d’excuse : il ne pourra pas dire qu’il a acheté de bonne foi un objet volé si celui-ci est enregistré sur notre base de données », souligne le policier français Jean-Pierre Jouanny, l’un des créateurs de la base. Depuis le 17 août, ce catalogue, créé en 1947 et numérisé depuis 1995, est en effet accessible sur internet gratuitement à toute personne en faisant la demande. En deux semaines, près de 350 personnes ont obtenu un code d’accès en échange de leur nom et numéro de passeport : antiquaires, conservateurs, magistrats, douaniers, polices locales, mais aussi collectionneurs ou curieux.
Chaque objet volé dispose d’une fiche avec une photo et une description précise, selon des normes établies par l’Unesco (taille, couleur, matière, inscriptions), ainsi que le pays et la date du vol. La description est visuelle, sans aucune référence à l’époque ou au style artistique : « La base de données a été faite par des policiers, pour des policiers qui ne sont pas des spécialistes », souligne M. Jouanny. Peintures, sculptures, céramiques, mosaïques, mais aussi bijoux, poupées et figurines, dentelles, tapis : chaque pays décide quelles œuvres sont signalées à Interpol. La France et l’Italie, qui comptent le plus d’objets volés au monde, ne signalent que les principaux. Certaines œuvres, telles La Nativité du Caravage, volée en Italie en 1969, sont recherchées depuis des décennies. D’autres ne le sont que depuis quelques mois, comme Le garçon au gilet rouge de Cézanne volé lors d’une attaque à main armée à Zurich en 2008, en même temps qu’un Monet, un Degas et un Van Gogh.
Ces informations étaient auparavant diffusées au sein des services d’enquête et d’une centaine de grandes institutions culturelles, par des CD-Rom mis à jour régulièrement, moyennant près de 500 euros par an. Cela avait par exemple permis en 2003 à des policiers autrichiens, tombés par hasard sur une toile roulée, lors d’une perquisition chez un drogué, de découvrir qu’il s’agissait d’un tableau de Jean Marie Vien, volé à l’église Saint Roch à Paris, quelques mois auparavant. En Amérique latine, par exemple, les biens culturels ne sont pas ou peu inventoriés et les enquêteurs ne disposent souvent pas de photos des œuvres.