Introduction
J’ai eu l’idée de composer cette nouvelle sur la vie des abeilles en leur attribuant une dimension à leur juste valeur qui émanait de la magnificence de leur travail que nous qualifions, à juste titre, de gigantesque. Je l’avais rédigé , le mois de septembre 2007, dans le cadre d’un concours initié par le centre des arts et culture d’Alger , suite à une annonce parue dans le quotidien El watan. Malheureusement , cette modeste œuvre n’a pas eu le résultat escompté , n’ayant pas acquis le privilège de faire l’objet d’un choix de la part du comité de lecture.
Aussi , je vous en fais profiter en vous souhaitant bonne lecture.
1) Le meilleur exemple de consensus communautaire
La disparition de la Reine mère
La vieille reine semblait dormir dans son opercule, entourée par les ouvrières qui manifestaient par les battements de leurs ailes, leur tristesse , voire leur désespoir parce que certaines d’entre elles tentaient de la faire relever mais la rigidité de son corps leur confirmait ce qu’elles craignaient. Hélas ! Cette dernière avait rendu le dernier soupir après toute une existence qu’elle avait vécue en assumant son rôle de procréatrice pour assurer la survie de l’espèce et la pérennité de la colonie. Ses filles s’activaient à instaurer le calme au sein de la ruche en laissant l’une des jeunes reines à sortir de son alvéole pour prendre la place de la défunte. Auparavant, celle-ci recevait des coups de dard de la part des ouvrières qui lui refusaient la sortie de sa cellule parce qu’elle n’était pas encore destinée à régner sur ses congénères et maintenant que la mère avait disparu, elle a été choisie pour maintenir l’équilibre de la vie communautaire.
Pendant ce temps, leur propriétaire, debout en face de l’habitat des abeilles, se posait des questions sur ce bruit qui provenait de l’intérieur et qui lui semblait anormal. Aurait-il fait quelque chose s’il avait su que la ruche avait perdu sa souveraine ? Sûrement, non ! C’est à la communauté de prendre les décisions qui s’imposaient pour éviter que leur société ne subisse l’extinction.
2) Le meilleur exemple de fidélité
Le choix de la nouvelle élue
La jeune reine, récemment élue, commença à jouer son rôle et laissa les ouvrières s’occuper d’elle en lui servant l’alimentation qui lui convenait pour remplir son rôle de génitrice. Les ouvrières nourrices passaient en revue la ruche et constatèrent qu’il faisait froid à l’intérieur. Alors des appels incessants se firent entendre, et elles s’amassaient peu à peu en grappes après s’être donné le signal pour son réchauffement immédiat. Dehors, la pluie et le froid sévissaient terriblement avec parfois des rafales de vent qui faisaient tournoyer les choses les plus légères, empêchant ainsi les insectes et les animaux de sortir sous peine d’être emportés au loin. Heureusement que dans la ruche, des provisions de miel ont été prévues par ces mêmes ouvrières et son stockage a été planifié en fonction de la durée de la saison froide et de la densité de la population. Le temps s’écoulait lentement dans la morosité et la grisaille des lendemains, obligeant les abeilles à supporter leur situation de recluse dans l’attente des beaux jours. Les abeilles ouvrières se mettaient en quatre pour être fréquemment au service de la souveraine comme si elles craignaient de subir encore un autre choc avec la disparition de cette dernière.
3) Le meilleur exemple de patriotisme
Le commencement du règne
La jeune reine inspectait une fois de plus le couvain que la disparue avait disposé en laissant un espace assez important pour le stockage du miel et en organisant les alvéoles où elle avait déposé les œufs de façon à permettre la manipulation de la ruche , sans provoquer l’écrasement du couvain , lors de l’ouverture pour la récolte du miel par l’homme.
Les petites larves, issues de ces œufs, sont immédiatement prises en charge par les abeilles nourrices qui leur seraient la nourriture et parvenaient à assouvir leur appétit vorace.
Bientôt, le printemps ! Déjà les ouvrières « éclaireuses » prenaient le risque de mettre la tête dehors pour voir ce qui se passait. Lorsqu’elles constataient que le temps n’était pas propice pour s’aventurer au dehors, elles avisaient aussitôt leurs sœurs .Puis un jour, elles commençaient à sortir de la ruche autour de laquelle, elles tournoyaient comme si elles fêtaient leur liberté. Ces rondes leur permettaient de voir l’état de la ruche et l’environnement tout autour pour s’orienter afin de retrouver facilement le chemin du retour. Sur un signal lancé par on ne sait où et par qui, elles faisaient battre leurs ailes avant de s’envoler pour une destination lointaine, à la recherche du nectar désiré. Elles étaient heureuses de voler en agitant avec joie leurs ailes qui s’étaient quelque peu engourdies par le froid hivernal et l’inactivité. Chacune d’elles avait pris une direction opposée, en se laissant entraîner par cet instinct inné qu’elle se découvrait au fil des jours, à travers les obligations qu’elle assumait sans coup férir, même au péril de leur vie. Il arrivait souvent qu’elles soient confrontées à un danger provenant d’une invasion de frelons affamés qui se mettaient à encercler la ruche ; alors l’une d’elles, sans attendre, s’en allait informer les ouvrières qui n’attendirent pas une seconde pour prendre la décision qui s’imposait : celle de défendre la reine et la communauté toute entière.
4) Le meilleur exemple de dévouement professionnel
En quête du nectar
Les éclaireuses reprirent leur prospection en quête du nectar salutaire. Cette prospection pouvait durer des heures mais elle était toujours fructueuse parce que l’une d’elles, débouchant sur un verger, refit le chemin du retour en émettant des sons que percevaient ces autres coeurs auxquelles elle annonça aussitôt la bonne nouvelle en réalisant des rondes autour de ces dernières pour leur indiquer la source d’une richesse inattendue.
Elles retournèrent à la ruche et effectuèrent de nouveau leur danse frénétique, cette fois-ci devant leurs soeurs ouvrières en marquant des cercles et en s’arrêtant parfois pour reprendre sur une autre rythme ces mouvements agités. Et leurs sœurs,par cette danse, après avoir évalué la distance et l‘orientation,s’accordèrent un instant de répit pour se mettre d’accord sur l’effectif qui devait rester pour garder le couvain et veiller sur la reine , ainsi que pour s’occuper du stockage des provisions de nectar. Elles sortirent précipitamment de leur habitat, avec à leur suite, les autres ouvrières chargées de la collecte et du transport de la denrée nourricière. Avant de commencer à cueillir le pollen les ouvrières se touchaient et se frottaient l’une contre l’autre avant de se disperser, tels des avions de combat fonçant chacun sur l’objectif choisi.
Dans leur jabot, se trouvait un peu de miel qu’elles avaient pris de la ruche pour qu’au moment de la récolte, elles collent ce dernier entre les poils de leur corps puis successivement, à l’aide de leurs pattes, elles conçoivent des pelotes de pollen qu’elles laissent tomber dans la corbeille située en les jambes de chacune d’elles et qui ressemble à un petit sac.
Cette opération qui nous parait tout aussi simple est en réalité un travail de longue haleine nécessitant beaucoup d’énergie et des efforts où l’endurance et la persévérance sont les facteurs clés.
5) Le meilleur exemple cité par notre Seigneur Allah dans le Coran
L’évocation de cette société dans le Coran
Arrêtons-nous pour louer les bienfaits de Notre Seigneur –Allah le Tout puissant en signalant que cette récolte de pollen favorise également la fécondation avec l’intervention des abeilles qui provoquent ainsi le processus de mise en liberté des éléments polliniques. Une fois la fécondation réalisée, l’évolution de l’organe femelle fécondé devra se dérouler sans anicroche. La semence atteignant la maturité sera le fruit qui est le résultat de la transformation de l’ovaire et de la graine qui provient de la métamorphose de l’ovule.
Dans le chapitre 16 du Coran intitulé : « les abeilles » (versets 68 et 69 ) , Allah a dit :
« Ton Seigneur a suggéré ceci à l’abeille : installe ta demeure dans les montagnes, les arbres et les treilles »
« Nourris-toi de tourtes les fleurs, voltige en tous sens. Le corps des abeilles secrète une liqueur de nuance variée qui sert de remède aux hommes. Leur vie n’est elle pas un signe pour qui médite ».
Dans ces versets, nous pouvons comprendre que ces frêles insectes ont été inspirés pour mener une existence saine et riche en évènements et que le fruit de leur travail profiterait aux hommes.
Si leur vie a été mentionnée dans notre livre saint, c’est parce qu’elle symbolise la solidarité dans l’instauration du bien pour eux-mêmes, pour la flore et pour les hommes.
A SUIVRE
J’ai eu l’idée de composer cette nouvelle sur la vie des abeilles en leur attribuant une dimension à leur juste valeur qui émanait de la magnificence de leur travail que nous qualifions, à juste titre, de gigantesque. Je l’avais rédigé , le mois de septembre 2007, dans le cadre d’un concours initié par le centre des arts et culture d’Alger , suite à une annonce parue dans le quotidien El watan. Malheureusement , cette modeste œuvre n’a pas eu le résultat escompté , n’ayant pas acquis le privilège de faire l’objet d’un choix de la part du comité de lecture.
Aussi , je vous en fais profiter en vous souhaitant bonne lecture.
1) Le meilleur exemple de consensus communautaire
La disparition de la Reine mère
La vieille reine semblait dormir dans son opercule, entourée par les ouvrières qui manifestaient par les battements de leurs ailes, leur tristesse , voire leur désespoir parce que certaines d’entre elles tentaient de la faire relever mais la rigidité de son corps leur confirmait ce qu’elles craignaient. Hélas ! Cette dernière avait rendu le dernier soupir après toute une existence qu’elle avait vécue en assumant son rôle de procréatrice pour assurer la survie de l’espèce et la pérennité de la colonie. Ses filles s’activaient à instaurer le calme au sein de la ruche en laissant l’une des jeunes reines à sortir de son alvéole pour prendre la place de la défunte. Auparavant, celle-ci recevait des coups de dard de la part des ouvrières qui lui refusaient la sortie de sa cellule parce qu’elle n’était pas encore destinée à régner sur ses congénères et maintenant que la mère avait disparu, elle a été choisie pour maintenir l’équilibre de la vie communautaire.
Pendant ce temps, leur propriétaire, debout en face de l’habitat des abeilles, se posait des questions sur ce bruit qui provenait de l’intérieur et qui lui semblait anormal. Aurait-il fait quelque chose s’il avait su que la ruche avait perdu sa souveraine ? Sûrement, non ! C’est à la communauté de prendre les décisions qui s’imposaient pour éviter que leur société ne subisse l’extinction.
2) Le meilleur exemple de fidélité
Le choix de la nouvelle élue
La jeune reine, récemment élue, commença à jouer son rôle et laissa les ouvrières s’occuper d’elle en lui servant l’alimentation qui lui convenait pour remplir son rôle de génitrice. Les ouvrières nourrices passaient en revue la ruche et constatèrent qu’il faisait froid à l’intérieur. Alors des appels incessants se firent entendre, et elles s’amassaient peu à peu en grappes après s’être donné le signal pour son réchauffement immédiat. Dehors, la pluie et le froid sévissaient terriblement avec parfois des rafales de vent qui faisaient tournoyer les choses les plus légères, empêchant ainsi les insectes et les animaux de sortir sous peine d’être emportés au loin. Heureusement que dans la ruche, des provisions de miel ont été prévues par ces mêmes ouvrières et son stockage a été planifié en fonction de la durée de la saison froide et de la densité de la population. Le temps s’écoulait lentement dans la morosité et la grisaille des lendemains, obligeant les abeilles à supporter leur situation de recluse dans l’attente des beaux jours. Les abeilles ouvrières se mettaient en quatre pour être fréquemment au service de la souveraine comme si elles craignaient de subir encore un autre choc avec la disparition de cette dernière.
3) Le meilleur exemple de patriotisme
Le commencement du règne
La jeune reine inspectait une fois de plus le couvain que la disparue avait disposé en laissant un espace assez important pour le stockage du miel et en organisant les alvéoles où elle avait déposé les œufs de façon à permettre la manipulation de la ruche , sans provoquer l’écrasement du couvain , lors de l’ouverture pour la récolte du miel par l’homme.
Les petites larves, issues de ces œufs, sont immédiatement prises en charge par les abeilles nourrices qui leur seraient la nourriture et parvenaient à assouvir leur appétit vorace.
Bientôt, le printemps ! Déjà les ouvrières « éclaireuses » prenaient le risque de mettre la tête dehors pour voir ce qui se passait. Lorsqu’elles constataient que le temps n’était pas propice pour s’aventurer au dehors, elles avisaient aussitôt leurs sœurs .Puis un jour, elles commençaient à sortir de la ruche autour de laquelle, elles tournoyaient comme si elles fêtaient leur liberté. Ces rondes leur permettaient de voir l’état de la ruche et l’environnement tout autour pour s’orienter afin de retrouver facilement le chemin du retour. Sur un signal lancé par on ne sait où et par qui, elles faisaient battre leurs ailes avant de s’envoler pour une destination lointaine, à la recherche du nectar désiré. Elles étaient heureuses de voler en agitant avec joie leurs ailes qui s’étaient quelque peu engourdies par le froid hivernal et l’inactivité. Chacune d’elles avait pris une direction opposée, en se laissant entraîner par cet instinct inné qu’elle se découvrait au fil des jours, à travers les obligations qu’elle assumait sans coup férir, même au péril de leur vie. Il arrivait souvent qu’elles soient confrontées à un danger provenant d’une invasion de frelons affamés qui se mettaient à encercler la ruche ; alors l’une d’elles, sans attendre, s’en allait informer les ouvrières qui n’attendirent pas une seconde pour prendre la décision qui s’imposait : celle de défendre la reine et la communauté toute entière.
4) Le meilleur exemple de dévouement professionnel
En quête du nectar
Les éclaireuses reprirent leur prospection en quête du nectar salutaire. Cette prospection pouvait durer des heures mais elle était toujours fructueuse parce que l’une d’elles, débouchant sur un verger, refit le chemin du retour en émettant des sons que percevaient ces autres coeurs auxquelles elle annonça aussitôt la bonne nouvelle en réalisant des rondes autour de ces dernières pour leur indiquer la source d’une richesse inattendue.
Elles retournèrent à la ruche et effectuèrent de nouveau leur danse frénétique, cette fois-ci devant leurs soeurs ouvrières en marquant des cercles et en s’arrêtant parfois pour reprendre sur une autre rythme ces mouvements agités. Et leurs sœurs,par cette danse, après avoir évalué la distance et l‘orientation,s’accordèrent un instant de répit pour se mettre d’accord sur l’effectif qui devait rester pour garder le couvain et veiller sur la reine , ainsi que pour s’occuper du stockage des provisions de nectar. Elles sortirent précipitamment de leur habitat, avec à leur suite, les autres ouvrières chargées de la collecte et du transport de la denrée nourricière. Avant de commencer à cueillir le pollen les ouvrières se touchaient et se frottaient l’une contre l’autre avant de se disperser, tels des avions de combat fonçant chacun sur l’objectif choisi.
Dans leur jabot, se trouvait un peu de miel qu’elles avaient pris de la ruche pour qu’au moment de la récolte, elles collent ce dernier entre les poils de leur corps puis successivement, à l’aide de leurs pattes, elles conçoivent des pelotes de pollen qu’elles laissent tomber dans la corbeille située en les jambes de chacune d’elles et qui ressemble à un petit sac.
Cette opération qui nous parait tout aussi simple est en réalité un travail de longue haleine nécessitant beaucoup d’énergie et des efforts où l’endurance et la persévérance sont les facteurs clés.
5) Le meilleur exemple cité par notre Seigneur Allah dans le Coran
L’évocation de cette société dans le Coran
Arrêtons-nous pour louer les bienfaits de Notre Seigneur –Allah le Tout puissant en signalant que cette récolte de pollen favorise également la fécondation avec l’intervention des abeilles qui provoquent ainsi le processus de mise en liberté des éléments polliniques. Une fois la fécondation réalisée, l’évolution de l’organe femelle fécondé devra se dérouler sans anicroche. La semence atteignant la maturité sera le fruit qui est le résultat de la transformation de l’ovaire et de la graine qui provient de la métamorphose de l’ovule.
Dans le chapitre 16 du Coran intitulé : « les abeilles » (versets 68 et 69 ) , Allah a dit :
« Ton Seigneur a suggéré ceci à l’abeille : installe ta demeure dans les montagnes, les arbres et les treilles »
« Nourris-toi de tourtes les fleurs, voltige en tous sens. Le corps des abeilles secrète une liqueur de nuance variée qui sert de remède aux hommes. Leur vie n’est elle pas un signe pour qui médite ».
Dans ces versets, nous pouvons comprendre que ces frêles insectes ont été inspirés pour mener une existence saine et riche en évènements et que le fruit de leur travail profiterait aux hommes.
Si leur vie a été mentionnée dans notre livre saint, c’est parce qu’elle symbolise la solidarité dans l’instauration du bien pour eux-mêmes, pour la flore et pour les hommes.
A SUIVRE
Dernière édition par chahirman le Jeu 11 Juin - 23:06, édité 1 fois