VGAYETH ET LA COTE SAPHIR
Vgayeth, Bejaïa, "Bougie " en français, exporta pendant des siècles la cire d'abeille produite dans les monts de Kabylie grâce à laquelle toute l'Europe s'éclairait aux chandelles ou... bougies.
Aujourd'hui Bejaïa, terminal d'oléoduc, exporte du pétrole. Sa fonction de transitaire de calories n'a donc pas tellement changé !
Elle est bien séduisante, cette cité construite en escalier au flanc d'un pic couvert de bois, serrée entre le roc et la mer qui venait battre ses murailles.
De celles-ci subsiste Bab El Bahr, la "porte de la Mer " précisément, arc magistral, brisé et outrepassé, parfaite illustration de l'architecture du XIème siècle.
A cette époque, la ville se couvrit de forts et de palais d'une grande richesse.
Les souverains hammadites, délaissant la "Kalaa des Beni Hammad", leur capitale montagnarde, s'installèrent sur ces rivages plus hospitaliers, plus faciles à défendre et ouverts sur le monde.
El Nassir, en 1067, donna son nom à la ville qui devient "En Nassiria" (ou Naciria).
Son fils El Mansour en fit officiellement, en 1090, la capitale politique et culturelle de l'Algérie d'alors, dont le renom s'étendit au-delà des frontières de l'Islam.
Hélas ! Peu de vestiges subsistent de cette prestigieuse période.
La ville actuelle s'est construite sur les ruines de l'antique cité. Des casernes s'appuient sur les fondations des anciens palais : Palais de l'Étoile, palais de la Perle...
La ville est resserrée sur elle-même, accrochée aux aspérités de la falaise qui la domine.
Les voitures qui se risquent dans le labyrinthe des rues ont difficulté à en sortir.
Cette situation fait le charme de Bejaïa et cette montagne qui se brise brusquement dans la Méditerranée offre, aux portes mêmes de la ville, des possibilités de promenades exceptionnelle.
LA VALLÉE DE LA SOUMMAM :
Enserrée entre l'ensemble Akfadou-Gouraya au Nord et la chaîne des Bibans au sud. La vallée de la Soummam apparaît comme une étroite bande sinueuse de 80 Km de long (à l'intérieur de la Wilaya) sur une largeur maximum de 4 Km à El-Kseur.
Les versants particulièrement au sud, sont des pentes relativement douces et donc très développées. Cette zone est décomposée en petites unités pédologiques différentes : le Flys l'emporte à Akbou, le grés est prépondérant à El-Kseur.
Les communes d'Amizour, d'El-Kseur, d'Ouzellaguen, de Timezrit et de Tazmalt possèdent de vastes espaces propres à des cultures riches telles que le maraîchage et l'arboriculture fruitière.