Qu’est ce qui nous différencie des mouches ?
Les mouches des fruits sont radicalement différentes de l'homme, pas dans le nombre de leurs gènes mais dans le nombre d'interactions des protéines dans leur corps, selon des scientifiques qui ont mis au point une nouvelle façon d'estimer le nombre total des interactions entre protéines dans tout l’organisme.
Représentation schématique de la myoglobine. Cette protéine homologue de l'hémoglobine se lie au dioxygène au niveau des muscles .
Le nombre de gènes ne suffit pas à juger du degré de développement d’un organisme, contrairement à ce que croyaient les scientifiques peu après la découverte de l’ADN. En effet, le génome de l’homme contient un peu plus de 26 000 gènes mais un simple petit ver comme c. elegans d’à peine 1 mm de long en possède presque autant (22 500) sans parler du peuplier qui est équipé de plus de 45 000 séquences codantes !!!
Une nouvelle étude publiée aujourd’hui dans les PNAS ouvre une nouvelle piste pour caractériser la complexité d’un organisme, elle résiderait plutôt dans le nombre d’interactions des protéines à l’intérieur des cellules. Les protéines humaines interagissent en effet dix fois plus que leurs homologues chez la mouche des fruits et vingt fois plus que chez les levures unicellulaires. L'interaction entre les différentes protéines est à l'origine de tous les systèmes physiologiques du corps humain. Lorsque le corps digère la nourriture, répond à un changement de température ou combat une infection, de nombreuses combinaisons de entre les protéines sont impliquées. Toutefois, jusqu'à présent, il a été impossible de calculer le nombre d'interactions qui ont lieu au sein de différents organismes.
Une équipe de chercheurs européens a donc conçu un outil mathématique permettant de quantifier ce réseau d’interactions au sein d’un organisme. Ils ont ainsi pu dresser à la manière du génome un « interactome » recensant les différentes relations entre les protéines. Ils espèrent avec ce support mieux comprendre les mécanismes qui différencient un organisme d’un autre. Cela permettra également de déterminer, par exemple, pourquoi certaines espèces fongiques, comme la levure de boulangerie sont importantes dans la production de pain et de bière, tandis que d'autres espèces voisines causent des infections avec un taux de mortalité élevé.
Les mouches des fruits sont radicalement différentes de l'homme, pas dans le nombre de leurs gènes mais dans le nombre d'interactions des protéines dans leur corps, selon des scientifiques qui ont mis au point une nouvelle façon d'estimer le nombre total des interactions entre protéines dans tout l’organisme.
Représentation schématique de la myoglobine. Cette protéine homologue de l'hémoglobine se lie au dioxygène au niveau des muscles .
Le nombre de gènes ne suffit pas à juger du degré de développement d’un organisme, contrairement à ce que croyaient les scientifiques peu après la découverte de l’ADN. En effet, le génome de l’homme contient un peu plus de 26 000 gènes mais un simple petit ver comme c. elegans d’à peine 1 mm de long en possède presque autant (22 500) sans parler du peuplier qui est équipé de plus de 45 000 séquences codantes !!!
Une nouvelle étude publiée aujourd’hui dans les PNAS ouvre une nouvelle piste pour caractériser la complexité d’un organisme, elle résiderait plutôt dans le nombre d’interactions des protéines à l’intérieur des cellules. Les protéines humaines interagissent en effet dix fois plus que leurs homologues chez la mouche des fruits et vingt fois plus que chez les levures unicellulaires. L'interaction entre les différentes protéines est à l'origine de tous les systèmes physiologiques du corps humain. Lorsque le corps digère la nourriture, répond à un changement de température ou combat une infection, de nombreuses combinaisons de entre les protéines sont impliquées. Toutefois, jusqu'à présent, il a été impossible de calculer le nombre d'interactions qui ont lieu au sein de différents organismes.
Une équipe de chercheurs européens a donc conçu un outil mathématique permettant de quantifier ce réseau d’interactions au sein d’un organisme. Ils ont ainsi pu dresser à la manière du génome un « interactome » recensant les différentes relations entre les protéines. Ils espèrent avec ce support mieux comprendre les mécanismes qui différencient un organisme d’un autre. Cela permettra également de déterminer, par exemple, pourquoi certaines espèces fongiques, comme la levure de boulangerie sont importantes dans la production de pain et de bière, tandis que d'autres espèces voisines causent des infections avec un taux de mortalité élevé.