Le tennis club renaît de ses cendres
Alors qu’on le croyait complètement désuet, le tennis club de Salamandre vient de prendre une sacrée revanche sur ses détracteurs. L’évènement s’est déroulé le week-end dernier lorsqu’un groupe de jeunes filles et garçons, regroupés au sein du Lion’s club, s’est donné le mot pour organiser un tournoi à caractère caritatif.
C’est en effet pour venir en aide aux handicapés visuels que les membres du Léo club auront pris l’initiative d’organiser un tournoi toutes catégories à l’intention des joueurs de tennis. Le principe de toute action caritative initiée par le Lion’s club, dont les Léo constituent une excroissance juvénile, étant uniquement de se mettre au service d’une cause à forte connotation humanitaire, ce tournoi de tennis allait faire d’une pierre plusieurs coups. Ce n’est qu’une fois sur le site du « Raquette club » que les jeunes volontaires se rendront compte de l’étendue de la tâche qui les attendait. Le club était dans un état de délabrement avancé ; il n’avait plus d’eau courante, ni de branchement électrique, ni aucune autre commodité. Les mauvaises herbes qui s’étaient emparées des moindres espaces allaient en dissuader quelques uns. Heureusement que leur volonté de fer allait reprendre le dessus, car à l’énumération des différends problèmes, nombreux sont ceux et celles qui allaient rapidement déchanter. Car dès le départ, les difficultés allèrent en se multipliant, donnant à chaque fois naissance à des obstacles qui parurent infranchissables. Mais grâce à la volonté des ces jeunes qui venaient d’être confrontés à leur premier grand défi, les unes après les autres, les contraintes de départ allaient s’estomper. Contacté par le président du Lion’s club Mosta Salamandre, Krachaï Ahmed, le vice-président au maire chargé du service technique se rendra immédiatement sur site pour évaluer l’ampleur de la tâche. En voyant les « Léo » arrachant l’herbe et avalant la poussière soulevée par le nettoyage des courts, il ramena une pelleteuse qui aidera rapidement à dégager cette jungle. Le branchement électrique sera effectué par Sonelgaz qui empochera 15 000 DA, pour seulement la durée du tournoi, soit 48 heures. Car ni la mairie, à qui appartient le « Raquette », ni la ligue de tennis n’avaient honoré leurs vielles et lourdes factures. Depuis une dizaine d’année, les présidents d’APC successifs avaient reconduit la décision imbécile et scélérate de ne plus honorer les factures d’eau de l’EPEOR – d’où une dette de 20 millions de cts- et celles de Sonelgaz.
Force des bras
Sans eau, ni électricité, le tennis club devenait une proie facile pour les déprédateurs professionnels qui sont à l’affût de la moindre opportunité. Avec une ligue affaiblie et une mairie totalement désintéressée, le site qui fut jadis un lieu de rencontre pour les familles et les férus de belles choses, périclitera à vue d’œil. Même l’actuel responsable verra d’un mauvais œil l’arrivée impromptue des ces jeunes qui voulaient en découdre. C’est sur leurs économies que le compteur d’électricité sera remis en place. C’est également à la force de leurs bras que mauvaises herbes et crevasses seront éradiquées le temps du tournoi. Car la machine était bien lancée et les sponsors se bousculaient. L’un prendra en charge la confection de 1 000 affiches que les volontaires iront coller aux quatre coins de la ville. C’est ainsi que jeudi matin, la raquette retrouvait une activité dont on n’avait plus souvenance depuis les années 70. Le droit d’entrée qui était fixé à 100 dinars n’allait nullement dissuader les amateurs de sensations fortes. Alors que les organisateurs tablaient sur 200 entrées, ils enregistrèrent près de 600. Le succès populaire allait être doublé d’un succès sportif. En effet, venus de Tlemcen, d’Oran, de Aïn Témouchent, les tennismen et tenniswomen seront 160 à se porter sur les listes du tournoi. Donnant le tournis à la ligue qui se fera vite déborder au profit des « Léo » qui s’accrochaient à leur projet au fur et à mesure que les difficultés augmentaient. Le dynamique entraîneur prendra très vite la mesure de l’évènement, ce qui en fera un précieux collaborateur pour organiser les différentes compétitions. Des musiciens, des chanteurs, un DJ, tous bénévoles, se joindront à la fête. Si bien que durant tous le week-end, se relayeront sur les coûts garçons et filles qu’un public déchaîné mais bon enfant encourageait à tue-tête. Il y eut même l’arrivée inopinée et totalement inattendue de Hakim Dekkar et du champion de France de tectonique, qui se produira à deux reprises. Algérien de cœur, mais Lyonnais d’adoption, ce jeune chanteur fera sensation à côté du jeune chanteur de Rap local, dont le handicap moteur n’aura en rien empêché de faire un concert dont il a seul le secret. La fête se prolongera jusque très tard dans la soirée de vendredi. Aux alentours, ce sera, deux jours durant, une file ininterrompue de voitures qui feront le bonheur de deux gardiens occasionnels. La recette de ce tournoi servira exclusivement à l’achat de cannes électroniques pour aveugles, dont le prix unitaire est de 8 000 Da. Toutefois, un importateur spécialisé aurait envisagé de les céder à un prix symbolique. Ce qui serait le meilleur encouragement à cette jeunesse pas si passive qu’elle n’en donne l’air.
[url=mailto://]Yacine Alim[/url]
Alors qu’on le croyait complètement désuet, le tennis club de Salamandre vient de prendre une sacrée revanche sur ses détracteurs. L’évènement s’est déroulé le week-end dernier lorsqu’un groupe de jeunes filles et garçons, regroupés au sein du Lion’s club, s’est donné le mot pour organiser un tournoi à caractère caritatif.
C’est en effet pour venir en aide aux handicapés visuels que les membres du Léo club auront pris l’initiative d’organiser un tournoi toutes catégories à l’intention des joueurs de tennis. Le principe de toute action caritative initiée par le Lion’s club, dont les Léo constituent une excroissance juvénile, étant uniquement de se mettre au service d’une cause à forte connotation humanitaire, ce tournoi de tennis allait faire d’une pierre plusieurs coups. Ce n’est qu’une fois sur le site du « Raquette club » que les jeunes volontaires se rendront compte de l’étendue de la tâche qui les attendait. Le club était dans un état de délabrement avancé ; il n’avait plus d’eau courante, ni de branchement électrique, ni aucune autre commodité. Les mauvaises herbes qui s’étaient emparées des moindres espaces allaient en dissuader quelques uns. Heureusement que leur volonté de fer allait reprendre le dessus, car à l’énumération des différends problèmes, nombreux sont ceux et celles qui allaient rapidement déchanter. Car dès le départ, les difficultés allèrent en se multipliant, donnant à chaque fois naissance à des obstacles qui parurent infranchissables. Mais grâce à la volonté des ces jeunes qui venaient d’être confrontés à leur premier grand défi, les unes après les autres, les contraintes de départ allaient s’estomper. Contacté par le président du Lion’s club Mosta Salamandre, Krachaï Ahmed, le vice-président au maire chargé du service technique se rendra immédiatement sur site pour évaluer l’ampleur de la tâche. En voyant les « Léo » arrachant l’herbe et avalant la poussière soulevée par le nettoyage des courts, il ramena une pelleteuse qui aidera rapidement à dégager cette jungle. Le branchement électrique sera effectué par Sonelgaz qui empochera 15 000 DA, pour seulement la durée du tournoi, soit 48 heures. Car ni la mairie, à qui appartient le « Raquette », ni la ligue de tennis n’avaient honoré leurs vielles et lourdes factures. Depuis une dizaine d’année, les présidents d’APC successifs avaient reconduit la décision imbécile et scélérate de ne plus honorer les factures d’eau de l’EPEOR – d’où une dette de 20 millions de cts- et celles de Sonelgaz.
Force des bras
Sans eau, ni électricité, le tennis club devenait une proie facile pour les déprédateurs professionnels qui sont à l’affût de la moindre opportunité. Avec une ligue affaiblie et une mairie totalement désintéressée, le site qui fut jadis un lieu de rencontre pour les familles et les férus de belles choses, périclitera à vue d’œil. Même l’actuel responsable verra d’un mauvais œil l’arrivée impromptue des ces jeunes qui voulaient en découdre. C’est sur leurs économies que le compteur d’électricité sera remis en place. C’est également à la force de leurs bras que mauvaises herbes et crevasses seront éradiquées le temps du tournoi. Car la machine était bien lancée et les sponsors se bousculaient. L’un prendra en charge la confection de 1 000 affiches que les volontaires iront coller aux quatre coins de la ville. C’est ainsi que jeudi matin, la raquette retrouvait une activité dont on n’avait plus souvenance depuis les années 70. Le droit d’entrée qui était fixé à 100 dinars n’allait nullement dissuader les amateurs de sensations fortes. Alors que les organisateurs tablaient sur 200 entrées, ils enregistrèrent près de 600. Le succès populaire allait être doublé d’un succès sportif. En effet, venus de Tlemcen, d’Oran, de Aïn Témouchent, les tennismen et tenniswomen seront 160 à se porter sur les listes du tournoi. Donnant le tournis à la ligue qui se fera vite déborder au profit des « Léo » qui s’accrochaient à leur projet au fur et à mesure que les difficultés augmentaient. Le dynamique entraîneur prendra très vite la mesure de l’évènement, ce qui en fera un précieux collaborateur pour organiser les différentes compétitions. Des musiciens, des chanteurs, un DJ, tous bénévoles, se joindront à la fête. Si bien que durant tous le week-end, se relayeront sur les coûts garçons et filles qu’un public déchaîné mais bon enfant encourageait à tue-tête. Il y eut même l’arrivée inopinée et totalement inattendue de Hakim Dekkar et du champion de France de tectonique, qui se produira à deux reprises. Algérien de cœur, mais Lyonnais d’adoption, ce jeune chanteur fera sensation à côté du jeune chanteur de Rap local, dont le handicap moteur n’aura en rien empêché de faire un concert dont il a seul le secret. La fête se prolongera jusque très tard dans la soirée de vendredi. Aux alentours, ce sera, deux jours durant, une file ininterrompue de voitures qui feront le bonheur de deux gardiens occasionnels. La recette de ce tournoi servira exclusivement à l’achat de cannes électroniques pour aveugles, dont le prix unitaire est de 8 000 Da. Toutefois, un importateur spécialisé aurait envisagé de les céder à un prix symbolique. Ce qui serait le meilleur encouragement à cette jeunesse pas si passive qu’elle n’en donne l’air.
[url=mailto://]Yacine Alim[/url]
